<40> à la façon peu ménagée dont la cour de Dresde se sert pour faire ouvrir les dépêches des ministres étrangers, nous doit servir d'avertissement pour prendre toutes les précautions possibles, afin que notre correspondance avec mes ministres aux cours étrangères ne soit point trahie; et comme il est constant que les cours de Vienne, de Pétersbourg et de Londres et autres encore ne ménagent guère plus que celle de Dresde les dépêches des ministres étrangers, ma volonté est que vous deviez faire les arrangements nécessaires auprès de la chancellerie, afin que tous les chiffres que nous avons avec mes ministres aux cours étrangères où il y a des affaires de conséquence à traiter, soient changés de trois en trois mois. Vous aurez d'ailleurs soin que ces chiffres soient composés avec bien de l'attention, afin qu'il ne soit pas aisé aux curieux impertinents de les déchiffrer. Vous vous conformerez précisément à cet ordre. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2951. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 20. Februar: „J'ai parlé hier au comte de Keyserlingk touchant la vente des tableaux de Walrave. Il m'a requis de le mettre aux pieds de Votre Majesté et de Lui dire qu'effectivement sa cour cherchait à faire une collection de tableaux pour en orner une nouvelle galerie que l'Impératrice avait fait construire, qu'il lui avait envoyé la spécification des tableaux de Walrave, et que, si Votre Majesté voulait lui faire la grâce de les faire transporter ici par eau, dès que la saison le permettrait, il serait plus en état de les faire examiner ici par plusieurs connaisseurs que sur les lieux où ils se trouvent... Il me dit tout cela d'un air fort simple et tout naturel, sans qu'il laissât entrevoir le moindre embarras ou inquiétude.“

Potsdam, 22. Februar 1748.

Er [Keyserlingk] hat Zeit gehabt, sich zu präpariren. Im übrigen, wenn er die Tableaux kaufen will, so werde Ich solches ganz gerne sehen, nur kann Ich Mich nicht Selbst von dem Handel meliren, und wird es also von ihm dependiren, ob er einige Maler herschicken wollte, um die Tableaux zu sehen und taxiren zu lassen.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


2952. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 22 février 1748.

Je vous renvoie ci-close la lettre que le comte Gotter vous a faite avant son départ pour Vienne;1 elle s'accorde en tout avec le rapport que le lieutenant - colonel de Grumbckow m'a fait sur le même sujet;



1 Vergl. S. 26.