<403> Nord, d'y diriger votre attention principale et de m'en faire fréquemment vos rapports.

Federic.

Nach dem Concept.


3507. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Berlin, 4 mars 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 10 février, sur laquelle je n'ai cette fois rien à vous dire, sinon que vous devez bien sonder, s'il est possible, l'ami important, pour apprendre de lui s'il croit que, quand même la Suède, après le décès de son Roi, ne changerait rien à la forme du gouvernement y établie, le chancelier Bestushew l'attaquera malgré cela. Au surplus, je me réfère à ce que je vous ai fait mander par la dépêche de la date d'aujourd'hui que je vous ai fait faire du département des affaires étrangères, et vous recommande encore de doubler votre attention, dans un temps de crise tel que le présent, afin que vous soyez à même de bien pénétrer les intentions de la cour de Russie et de ceux qui l'animent, afin de pouvoir me faire des rapports exacts et fidèles.

Federic.

Nach dem Concept.


3508. AU SECRÉTAIRE LEVEAUX A VARSOVIE.

Berlin, 4 mars 1749.

Il m'a été bien aise d'apprendre que les personnes dont vous venez de me parler dans votre dépêche du 22 de février dernier, me soient affectionnées et amies; je ne saurais toutefois point leur conseiller d'hasarder une levée de boucliers pendant les conjonctures présentes, où chose pareille serait absolument hors de saison et déplacée.1

Quant au reste, nos amis en Pologne peuvent être persuadés de moi que je suis à mon tour un ami véritable de leur République; vous les assurerez que je le serai invariablement à toujours; que d'ailleurs mon caractère n'était point marqué au coin d'une ambition aussi démesurée que de prétendre à m'agrandir aux dépens de mes voisins; que j'étais porté bien moins encore à tâcher de susciter des embarras à la Pologne qui pourraient, en commettant cette République avec ses voisins, lui attirer dans son sein le théâtre d'une guerre funeste et pernicieuse, et que pour cela je priais nos dits amis de laisser tomber entièrement leur projet relativement à la Courlande.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 393. 394.