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nähmen und hier einige Anstalt machten, da unsere Nachbarn auf allen Seiten so grosse Anstalten machten, als ob ein grosser Krieg vor der Thüre sei.

Was sonsten Ew. Excellenz an obenneideten Grafen Keyserlingk bei der letzteren Conversation gesagt, solches fänden Se. Königl. Majestät recht sehr gut, und könnten Ew. Excellenz Gelegenheit nehmen, demselben solches nochmals zu sagen, dass er solches Sentiment an seinen Hof melden, ja, wenn er wollte, solches ministérialement schreiben könnte.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


3516. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 8 mars 1749.

J'ai tout lieu d'être extrêmement satisfait de la façon dont, selon vos rapports du 21 et du 24 du février dernier,1 le marquis de Puyzieulx s'est déclaré envers vous aux insinuations que vous avez en ordre de lui faire en conséquence de ma dépêche du 25 de janvier passé, et cela me fait espérer que les insinuations que je vous ai ordonné de lui faire par mes dépêches conséquentes, n'auront pas laissé de faire un bon effet sur lui, afin de conjurer l'orage qui est en l'air dans le Nord, par une déclaration vigoureuse que j'ai souhaité que la France fît aux cours de Londres et de Copenhague à ce sujet.

Je dois vous avertir cependant que ces affaires du Nord deviennent de jour en jour plus sérieuses, et l'on m'écrit de Londres qu'un courrier de la cour de Russie y était arrivé au commencement du mois de février dernier,2 pour marquer au roi d'Angleterre qu'on était incliné de commencer dès à présent les opérations contre la Suède, et qu'on demandait si l'Angleterre voulait être de la partie, à quoi celle-ci doit avoir répondu qu'à la sortie d'une guerre coûteuse l'on ne saurait point engager la nation de prendre d'abord réellement parti, mais qu'on était disposé à envoyer une escadre dans la Baltique au printemps prochain, pour entretenir la tranquillité dans le Nord, si les troubles s'y manifestaient — réponse aussi vague et enveloppée qu'il en fût jamais. L'on m'ajoute que le Danemark avait fait [acheter] une grande quantité d'avoine dans le nord d'Angleterre pour être transportée en Norvége, afin d'y remplir les magasins.

Mes lettres de Vienne3 m'apprennent d'ailleurs que les Autrichiens destinent un corps auxiliaire aux Russes, en conséquence d'une réquisition formelle, à ce qu'ils prétextent, que la cour de Russie leur avait faite; qu'outre cela il y a des ordres expédiés à tous les régiments



1 Vergl. S. 410.

2 Klinggräffen's Bericht vom 21. Februar besagt, der russische Courier sei vor einiger Zeit eingetroffen und vor vier Tagen zurückgesandt worden. Vergl. S. 404 Anm. 2; 410.

3 27. Februar; vergl. S. 410.