<414> autrichiens qui sont en quartier dans la Bohême, la Moravie, l'Autriche et en Hongrie, d'avoir leurs tentes et autres équipages prêts, afin de camper au printemps prochain en différents corps sur mes frontières; il y a des généraux autrichiens de la première qualité qui font actuellement faire leurs équipages de campagne. L'on ajoute encore que la cour de Vienne médite une nouvelle alliance avec plusieurs cours en Allemagne, et que le général Pretlack, ci-devant ministre de la cour de Vienne à Pétersbourg, est chargé de passer à ces cours, en se rendant ensuite par la Hollande en Angleterre, pour y régler de certains concerts.1

De plus, j'ai appris par un très bon canal que la cour de Vienne était sur le point de conclure une nouvelle convention avec la cour de Russie, moyennant laquelle celle-ci ratifiera de nouveau toutes les liaisons précédentes dont on était convenu à l'avantage des Autrichiens, et l'on arrêtera que les troupes russes qui sortent des États autrichiens, se rendront dans la Livonie, la Courlande et, en partie, sur les frontières de la Finlande, de la sorte qu'au cas de mort du roi de Suède on aurait toujours une armée de 120,000 hommes à portée d'agir de ce côté-là, tandis que la reine de Hongrie ferait camper en différents lieux sur mes frontières de la Silésie un corps de 60,000 hommes, prêt à marcher au premier ordre.

Comme j'ai lieu d'espérer d'avoir en peu de temps par quelque ami la copie de la convention mentionnée, je ne laisserai pas de vous la communiquer, afin que vous la fassiez voir en confidence au marquis de Puyzieulx.

En attendant vous devez lui communiquer confidemment tout ce que dessus, pour le faire convenir que, selon les avis qui me reviennent, les affaires du Nord prennent de jour à l'autre une face plus sérieuse; vous y ajouterez que je savais, à n'en pouvoir douter, que l'Empereur avait actuellement ramassé, par ses emprunts et par d'autres moyens, une somme de sept millions d'écus.

Au surplus, je vous recommande de ne dire que des politesses et choses obligeantes au marquis de Puyzieulx, tant à l'égard du Roi son maître que sur son personnel. Pour ce qui concerne la déclaration à faire aux cours de Londres et de Copenhague de la part de la France et de la mienne, je me remets à ce que je vous en fais amplement rescrire du département des affaires étrangères.2

Federic.

Nach dem Concept.


3517. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Ein im Ministerium concipirter Erlass an den Baron Chambrier in Paris, d. d. Berlin 8. März, enthält zum Schluss die Weisung: „Quoique je ne puisse

[Potsdam, 8 mars 1749].

Cela est tout égal pour nous que les Turcs attaquent la Russie



1 Vergl. S. 401. 402.

2 Vergl. Nr. 3514 S. 410.