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2956. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 23 février 1748.

J'ai reçu à la fois vos relations des 26 et 30 de janvier dernier, de même que celles des 2 et 6 et 9 de ce présent mois de février. Vous déclarerez présentement à milord Chesterfield que, comme je venais de nommer mon conseiller privé de Klinggræffen pour l'envoyer en qualité de mon ministre en Angleterre, je lui avais déjà fait expédier son rappel de la cour de Dresde, et qu'il s'arrangerait incessamment pour se rendre à son nouveau poste à la cour d'Angleterre. Vous ajouterez à ceci d'une manière bien polie que, quoique je ne connusse pas le ministre que la cour d'Angleterre venait de nommer pour résider de sa part auprès de moi, il me suffisait d'être persuadé de lui qu'il était homme bien intentionné pour le maintien de la bonne harmonie entre les deux maisons royales, pour être parfaitement content du choix que la susdite cour avait fait de sa personne.

Federic.

Nach dem Concept.


2957. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 14. Februar: „Votre Majesté aura vu par mes précédentes qu'on n'a pas fait difficulté d'avouer ici que l'on était d'accord avec le roi de Pologne sur le passage des troupes russiennes par le royaume de Pologne, ainsi qu'il n'est point douteux que le refus qui en a été fait au chevalier Williams, ne soit un simple jeu concerté entre les cours de Pétersbourg, de Londres et de Dresde.“

Finckenstein berichtet, Petersburg 6. Februar : „Il est manifeste que les cours de Dresde et de Pétersbourg s'entendent sous main. Voici cependant le langage que le sieur Pezold et le sieur Funck ont tenu successivement sur cette affaire [la marche des troupes russes], Dès le commencement de la négociation, ils faisaient les ignorants et les incrédules, affectant même de dire, avec une sorte de franchise apparente, que les ambassadeurs et le ministère russien leur en faisaient un profond mystère, et que cela même les faisait douter de la chose, puisqu'il faudrait bien qu'on s'adressât à leur cour pour le passage des troupes. Voilà le discours qu'ils ont tenu très longtemps et, pour ainsi dire, jusqu'à la signature du traité; alors ils ont fait les surpris,

Potsdam, 24. Februar 1748.

Der König befiehlt, dem Marquis Valory in den Gesandtschaftsberichten aus Wien und Petersburg vom 14. und 6. Februar die auf Sachsen bezüglichen Stellen im Original lesen zu lassen, „damit derselbe von der enormen Duplicité des dresdenschen Hofes um so mehr überzeuget werde. Uebrigens wollen Se. Königl. Majestät, dass dem Baron Chambrier nächstens geschrieben werden solle, es wurde ein neuer englischer Gesandter nach Berlin kommen, wogegen Se. Königl. Majestät wiederum den von Klinggräffen nach London schicken würden. Er sollte dem Marquis de Puyzieulx davon sprechen und zugleich beifügen, Se. Königl. Majestät Hessen ihn zum voraus avertiren, dass die Sachsen und deren Clique von dieser reciproquen Schickung gewiss wieder Gelegenheit nehmen würden, Frankreich allerhand Soup-