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Messieurs mes voisins me donnent à présent bien des affaires. Je suis obligé de prendre des mesures pour ne point être surpris, je ne sais ce que cela deviendra.

Ma sœur de Suède s'attend ce printemps à une visite qui ne lui sera pas fort agréable. Je m'étonne de ce que le monde est plus fol que je ne l'ai supposé, car c'est bien être insensé que de préférer la guerre à la paix et de donner au trouble la préférence sur la tranquillité. Bien heureux ce votre petit margraviat, il reste toujours dans la même situation, quand toute l'Europe est agitée; il est comme les nids des alcyons qui sont respectés par les tempêtes. Conservez-moi toujours votre précieuse amitié et soyez persuadée de la tendresse et de tous les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung; im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


3538. AU PRINCE DE PRUSSE A BERLIN.

Potsdam, 11 mars 1749.

Mon cher Frère. Je suis bien étonné de tout le bruit que l'on fait à Berlin, je ne conçois pas qui leur a mis la mouche à l'oreille; nous ne faisons que des préparatifs de défensive. Les autres campent, et personne n'en dit rien …: nous rassemblons nos congédiés, et tout le monde crie. Je n'ai pas pu faire autrement, et les circonstances dans lesquelles je me trouve, m'obligent de prendre des précautions à tout hasard, et peut-être en est-ce précisément le temps. Conservez-moi, mon cher frère, votre précieuse amitié et soyez persuadé de la tendresse infinie avec laquelle je suis à jamais, mon très cher frère, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig,


3539. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Potsdam, 12. März 1749.

Da des Königs Majestät vermuthen, dass diejenige Arrangements, so Dieselbe jetzo bei Dero Armee machen zu lassen vor ohnumgänglich nöthig gefunden, um Sich dadurch in einen solchen Defensionsstand zu setzen, dass Selbige nichts gefährliches zu besorgen haben können, nicht nur das Public zu Berlin allarmiren möchten, sondern dass verschiedene derer übelgesinneten auswärtigen Ministres zu Berlin daher Gelegenheit nehmen dörften, allerhand odiose Sachen wegzuschreiben und allerhand falsche Conséquences daraus zu ziehen, um das Publicum dadurch gegen Se. Königl. Majestät zu präveniren, so haben Höchstdieselbe vor gut gefunden, dass dieserhalb nicht nur unter der Hand in den Haudenschen