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3548. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Voss bericliet, Dresden 11. März: „Le secrétaire Hecht a tiré d'un homme du cabinet qui jusqu'ici a toujours accusé juste … que la négociation du comte de Flemming1 n'avait roulé que 1° sur des Subsides qu'on avait demandés à l'Angleterre en guise du dédommagement promis par le traité de Varsovie;2 2° sur un nouvel emprunt à faire … Il y a apparence que l'on a échoué dans cette négociation, mais que l'on ne l'a point perdue de vue, puisque j'ai appris que le comte de Flemming doit retourner avant les fêtes3 à Londres.“

Potsdam, 18 mars 1749.

Vos dépêches des 4, 8 et 11 de ce mois me sont bien parvenues en leur temps, et je suis d'autant plus satisfait du détail que vous me faites dans cette dernière, et des avis que vous avez su vous procurer sur les négociations dont le comte de Flemming a pu être chargé en dernier lieu à Hanovre de la part de sa cour, que ces mêmes avis correspondent assez avec ce qui m'est entré d'autre part sur ce sujet, et vous pouvez compter que vous ferez une chose qui me sera entièrement agréable, en vous procurant plus de lumières encore sur le véritable objet des chipoteries dudit comte de Flemming à Hanovre pendant le séjour qu'y a fait le roi d'Angleterre.

Federic.

Nach dem Concept.


3549. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Berlin, 18 mars 1749.

Votre dépêche du 4 de ce mois m'a été bien rendue, sur laquelle je n'ai cette fois qu'à vous dire qu'étant toujours dans la même incertitude qu'auparavant par rapport aux projets des deux cours impériales, j'espère que, quand vous vous serez expliqué là-dessus avec le duc de Newcastie,4 vous aurez tiré les choses plus au clair. En attendant, je puis vous mander comme un fait incontestable et sur lequel vous pouvez sûrement compter, que le Danemark n'est point lié jusqu'ici avec les cours impériales; au contraire, je suis informé de très bon lieu que la cour de Russie presse actuellement celle de Vienne d'envoyer au plus tôt une ambassade solennelle à Copenhague, et qu'on avait heu d'espérer alors qu'on pourrait attirer la cour de Danemark dans son parti, et qu'il était d'une nécessité absolue de l'avoir dans son parti, quand la Suède, comme il n'était point à douter, voudrait changer la forme de son gouvernement.

Mais comme j'apprends d'un autre côté que le général Apraxin, bras droit du chancelier Bestushew, doit aller de Moscou à Pétersbourg,



1 Vergl. S. 421.

2 Vergl. Bd. IV, 83. 224; Bd. V, 18. 504. 508. 509.

3 Ostern, 6. April.

4 Vergl. S. 397. 401.