<446> établie en Suède et à nous défendre mutuellement contre quiconque voudrait nous attaquer.

A Dieu ne plaise que je suppose d'aussi noirs desseins à des puissances amies, et que j'ose les soupçonner de projets aussi dangereux. Mais je prie Votre Majesté de vouloir joindre Ses soins aux miens afin d'amener les deux partis à des éclaircissements qui leur seront également salutaires. Je La prie de faire attention à tous les points que je viens de Lui exposer et d'employer Son crédit et Ses bons offices pour étouffer un feu qui couve sous les cendres et qui, s'il vient à éclater, communiquera son embrasement à toute l'Europe.

Je suis prêt et je m'offre avec plaisir pour entrer dans toutes les mesures que Votre Majesté jugera capables de conserver la paix, persuadé que Sa Majesté Très Chrétienne, qui n'a pas moins à cœur que nous le maintien de la paix de l'Europe et la tranquillité du Nord, joindra ses efforts aux nôtres, pour y contribuer puissamment.

L'occasion qui se présente à Votre Majesté est une des plus favorables pour augmenter la gloire de Son règne, pour maintenir le bonheur de Ses États, et pour donner des preuves réitérées et authentiques du désir sincère qu'Elle a de conserver la paix de l'Europe.

Je suis avec les sentiments de la plus parfaite considération et de l'amitié la plus sincère, Monsieur mon Frère, etc.

Federic.

Nach dem Concept.


3556. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Die Kronprinzessin von Schweden schreibt (ohne Datum):1 „Pour ne pas vous trop obséder par le chiffre, je répondrai le plus succinctement que possible aux questions que vous me faites :

Qu'immédiatement après la mort du Roi les États seront convoqués pour se rendre à Upsala le trentième jour après le décès, et cela uniquement pour assister au couronnement et afin de prêter hommage.

On aura grand soin d'insérer dans les Universaux tout ce qui pourra servir à prévenir les propositions de ceux qui pourront être expressément apostés pour parler du rétablissement du pouvoir despotique. Le Prince déclarera d'une façon irrévocable et ferme qu'il veut maintenir les lois du royaume, qu'il regardera comme perturbateur du repos public et des lois tout homme qui marquerait vouloir les innover ou les altérer, avec cent autres circonstances propres à parer toutes les

[Potsdam], 19 mars 1749.

Je suis extrêmement satisfait du chiffre que vous m'avez envoyé, et j'espère d'autant plus que Ja paix se conservera, que vos sages arrangements y contribuent.

J'ai des nouvelles authentiques, par une découverte que je viens de faire il y a quelques jours, que la Russie ne pense point à attaquer la Suède, qu'elle se borne au maintien du gouvernement, qu'il n'y a aucun traité offensif entre elle et le Danemark, et que la cour de Russie et celle de Vienne veulent essayer à présent à mettre tout-àfait le Danemark dans leur intérêt, mais que cela n'est pas fait encore,



1 Antwort auf des Königs Schreiben vom 22. Februar, Nr. 3487 S. 387.