<480> je n'y trouve point de raison à en être agité, et j'attendrai fort tranquillement le dénouement des affaires dans la position où je me mets actuellement. En attendant, ce que je sais pour certain, est que l'alliance qui a été conclue en dernier lieu entre l'Impératrice-Reine et la Russie, et que ces deux puissances sécrètent avec tant de soin, n'est que défensive. Nonobstant de cela, vous n'omettrez point de veiller avec beaucoup d'attention et d'exactitude sur tout ce qu'ourdit et fait la cour devienne, ne devrait-ce être que pour se mettre par là au fait des arrangements que prend ladite cour.

Federic.

Nach dem Concept.


3595. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 8 avril 1749.

J'ai trouvé la relation que vous m'avez faite en date du 17 de ce mois, bonne, raisonnée et telle qu'il me la convient pour en être satisfait. Les conjectures que vous y avez faites sur différents sujets, ne sont point mal fondées, puisque je sais à présent que le traité que la Russie a dernièrement conclu avec la cour de Vienne, n'est que défensif, et qu'il n'a d'autre objet que d'empêcher qu'il n'y ait de changement dans la forme du gouvernement de Suède, ce que je ne vous dis pourtant que pour votre direction seule. Ce qui doit être à présent le principal sujet de votre attention, c'est d'être informé à temps quand l'Impératrice partira de Moscou, et si elle ira alors à Kiew ou si elle retournera à Pétersbourg. Comme il m'importe plus que vous le sauriez croire, d'être exactement et à temps informé sur cet article-là, vous n'épargnerez rien pour vous en bien éclaircir et pour m'en faire votre rapport de manière que j'y puisse tabler.

Federic.

Nach dem Concept.


3596. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 8 avril 1749.

Votre dépêche du 1er de ce mois m'a été bien rendue, et je peux vous dire que, selon les apparences d'à présent, il paraît que les mauvaises conjonctures où en semblaient être les affaires dans le Nord, pourront encore changer de face, et que le danger qui menaçait sa tranquillité pourra être détourné, de sorte qu'elle n'en soit point altérée et que les affaires y reprennent un pli favorable.

Je suis, au reste, très content de votre conduite à l'égard de l'ambassadeur de France; aussi n'aurez-vous qu'à continuer sur le même pied dans cette conduite, en observant d'ailleurs avec beaucoup d'atten-