<520> affaires entre la Russie et la Suède commençaient à devenir sérieuses, lui, comte Bernes, devait y aller fort bride en main et insinuer au chancelier de Russie que, quoique l'Impératrice-Reine remplirait toujours exactement les engagements où elle était avec la Russie, cependant son intention était de conserver la tranquillité du Nord, excepté le cas quand la Suède voudrait changer la forme du gouvernement présent; que, ce seul cas excepté, l'Impératrice-Reine ne saurait point prendre part à la guerre que la Russie intentait à la Suède, qu'elle ne saurait envisager que tout-à-fait hors de saison, ni y donner le secours que la Russie avait réclamé. J'ai bien voulu vous avertir de ces particularités, quoique uniquement pour votre direction et sans que vous deviez en communiquer quelque chose à qui que ce soit. Au surplus, vous devez être bien attentif pour savoir la réponse que la Russie va faire à la cour de Londres relativement aux affaires du Nord, afin de m'en pouvoir exactement instruire, le plus tôt que vous le saurez faire.

Federic.

Nach dem Concept.


3646. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Schweidnitz, 9 mai 1749.

Je vous accuse par la présente la bonne réception de la dépêche que vous aviez confiée au bas-officier du corps des chasseurs, Harsleben, en le redépêchant pour Berlin. Je suis d'ailleurs fort sensible à la mort du comte de Lanmary,1 elle me fait regretter un homme des mieux intentionnés pour le bien des intérêts tant de la Suède que des miens propres, et je plains la France d'avoir perdu par cette mort un très sage et habile ministre.

Federic.

Nach dem Concept.


3647. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A LEIPZIG.

Schweidnitz, 10 mai 1749.

J'ai vu par votre dépêche du 3 de ce mois ce que vous m'y rapportez de la conférence que vous avez eue avec le comte de Hennicke au sujet du payement de mes sujets de la Steuer de Saxe et de la conduite que vous pensez devoir tenir pour faciliter ledit payement. Je m'en repose sur la dextérité de votre savoir-faire, et, pourvu que mes sujets soient remboursés de leurs prétentions, il ne m'importe guère que cela se fasse au moyen de bonnes manières ou de discours plus forts de votre part, et propres à nous faire réussir.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Gestorben 24. April 1749.