<522> donnée en parle clairement. Si ainsi je pouvais prévoir que l'Angleterre ne voudra point accomplir ce à quoi elle s'est engagée envers moi, il me semble qu'il serait dur que je dusse moi seul observer les engagements que j'ai avec elle. Vous m'expliquerez donc vos idées là-dessus, et cela d'une façon bien détaillée, afin que je sache comment vous pensez à cet égard,

Federic.

Nach dem Concept.


3650. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 25. April: „Dans la dernière conférence que j'ai eue avec le marquis de Puyzieulx, ce ministre …s'applaudit des instances que la France avait faites de bonne heure à Londres pour faire connaître à la cour britannique que, si elle voulait rentrer en guerre, elle n'avait qu'à laisser aller les affaires du Nord comme elles allaient, mais que la France pouvait assurer l'Angleterre qu'avant qu'il fût un an, Sa Majesté Très Chrétienne serait obligée de prendre part à la guerre du Nord, et que, l'Angleterre ne pouvant se dispenser d'en faire autant, la guerre deviendrait générale. Que ce discours, dit à Londres plusieurs fois sans avoir un air de menace, n'avait pas laissé que d'y faire impression; qu'à la vérité la cour britannique avait fait entendre dans sa réponse qu'elle n'était pas maîtresse des cours de Vienne et de Russie, et que, si celles-ci voulaient faire absolument quelque chose malgré les représentations de l'Angleterre, celle-ci ne pourrait pas l'empêcher; mais quoi que cela puisse être, ajouta le marquis de Puyzieulx, je crois pourtant que, si l'Angleterre ne veut pas sincèrement la guerre dans le Nord, les cours de Vienne et de Pétersbourg déféreront à ses sentiments … Le marquis de Puyzieulx passa ensuite aux principes invariables dans lesquels il était de conserver la plus grande union entre Votre Majesté et le Roi son maître. Nos intérêts sont les mêmes, ajouta-t-il, et pourvu que nous les favorisions par un système suivi et constant, nous ne devons pas nous piquer de vouloir toujours le faire par les mêmes voies... On ne nous fera jamais prendre le change sur ce qui pourra nous être dit contre le roi de Prusse; mais quand il pourrait arriver que ne nous ne

Schweidnitz, 10 mai 1749.

Vos dépêches du 25 et du 28 du mois dernier d'avril m'ont été bien rendues. Je suis persuadé comme vous que l'événement du renvoi du comte de Maurepas me pourra être fort indifférent; au contraire j'ai lieu de croire qu'il n'a jamais pensé trop favorablement sur mon sujet.

J'ai été bien édifié des sentiments que le marquis de Puyzieulx vous a déclarés dans la dernière conférence que vous avez eue avec lui, et dont vous m'avez rendu compte dans votre relation du 25 passé. Vous pouvez l'assurer que de mon côté je resterai inséparablement uni à la France, dont je regarde les intérêts comme les miens, et que j'éviterai soigneusement tout ce qui pourrait faire trop entrevoir aux autres l'intelligence où la France est avec moi; que quant aux affaires du Nord, je serai toujours content des biais dont la France se servira pour y prévenir des troubles, et pourvu qu'elle continue de conjurer l'orage, tout comme elle a déjà commencé de le faire avec assez de succès, les moyens dont elle usera pour arriver à cette fin, autant souhaitée de moi, me seront toujours agréables.