<528>culier sur de certaines liaisons à prendre avec la Porte Ottomane,1 il n'y a eu que mon absence en Silésie qui m'a empêché de répondre d'abord là-dessus; mais comme je suis à présent de retour de ce voyage, j'ai parlé moi-même au marquis de Valory et me suis expliqué avec lui d'une façon que M. de Puyzieulx, à ce que j'espère, aura lieu d'en être satisfait.2

Il m'est revenu par des lettres de Vienne qu'on y avait des nouvelles d'une déclaration de guerre à craindre de la Porte contre la Russie et qu'il paraissait comme si la cour de Vienne commençait à en avoir ombrage. Quoique je ne compte que peu sur de pareilles nouvelles, néanmoins je suis persuadé qu'une simple appréhension de la part de la cour de Vienne d'une pareille guerre ne laissera pas de faire toujours un bon effet.

Federic.

Nach dem Concept.


3657. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 17 mai 1749.

La dernière relation du sieur von der Hellen3 me marquant la nouvelle qu'on croit être apportée par le courrier arrivé depuis peu de Constantinople, d'une déclaration de guerre à craindre de la Porte Ottomane contre la Russie, vous devez me mander ce qui en est véritablement, et si cette nouvelle donne de l'ombrage à la cour de Vienne. Quoique je ne fasse pas trop de fond sur de pareilles nouvelles, je crois cependant que même une simple appréhension de la cour de Vienne d'une rupture des Turcs avec la Russie ne saurait que faire un bon effet dans les circonstances présentes.

J'ai appris d'ailleurs qu'on doit avoir mis trois sujets sur le rang dont on en veut envoyer un à ma cour à la place du comte Chotek, savoir le prince Piccolomini et les généraux Colloredo et Porporati. Vous ne laisserez pas de prendre connaissance sur qui le choix pourra tomber, et de m'en informer.

Mes lettres de Moscou sont que la cour de Russie commence à présent à se raviser, de façon que la tranquillité publique au Nord pourrait bien n'être point troublée; j'ai bien envie de croire que la déclaration que le lord Hyndford a faite au chancelier de Russie, que l'Angleterre ne saurait point se prêter au renouvellement de la convention de subsides avec la Russie,4 a eu beaucoup de part à la résolution que celle-ci a prise de ne vouloir point troubler le Nord.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 3651 S. 523.

2 Vergl. S. 531. 534.

3 Vertreter des Grafen Otto Podewils während dessen Reise nach Neisse (vergl. S. 492).

4 Vergl. S. 453. 466.