<54> part: enfin, vous ne devez rien négliger de tout ce qui peut contribuer à l'entretenir dans de bonnes dispositions à mon égard, quoique je craigne que nous n'avancions guère si vite avec lui qu'avec son prédécesseur, ce qu'il faudra voir cependant. Au reste, vous me ferez un grand plaisir et me rendrez un service réel, si vous pouvez me prévenir par rapport aux instructions qu'on a données au sieur Legge, avant qu'il arrive ici, afin que j'en sois tant soit peu préparé là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


2972. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 10 mars 1748.

J'ai reçu votre rapport du 5 de ce mois. Les négociations qu'on suppose subsister entre la France et la cour de Vienne par le canal de la Saxe, sont, je crois, imaginaires, et vous pouvez très bien être sans inquiétude sur ce sujet. Je suis persuadé avec vous de l'honnêteté et de la fidélité du secrétaire Hecht; nonobstant de cela, vous ferez très bien de vous conformer pour le commencement à ce que je vous ai dit à l'égard de vos chiffres, car nouvellement arrivé là où vous êtes, vous n'y connaissez personne par vous-même, de sorte qu'il faut que vous soyez méfiant jusqu'à ce que vous puissiez vous tenir assuré par propre expérience de la bonté du caractère de ceux à qui vous avez à faire. Je vous recommanderai ici l'exemple des Normands quand ils font quitter à leurs fils pour la première fois les demeures paternelles, et je vous dirai avec eux : Défie-toi! de qui? de tout le monde!

Federic.

Nach dem Concept.


2973. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 12 mars 1748.

Le bruit sourd qui, comme vous le marquez par votre dépêche du 2 de ce mois, continue là où vous êtes que le corps auxiliaire russe pourrait bien être employé sur le Rhin ou sur la Moselle, commence à* me donner à penser, par les avis qui m'en sont revenus, depuis quelques postes, de la Hollande, qu'il en pourra arriver ainsi, et je soupçonne aussi que les Puissances maritimes peuvent être intentionnées de convenir avec la cour de Vienne pour assembler une armée sur le Rhin ou sur la Moselle et d'y joindre le susdit corps auxiliaire, dans l'intention d'attaquer la France de ce côté-là.

Je souhaiterais, au reste, qu'on voulût laisser le général Bernes à ma cour, car, Autrichien pour Autrichien, celui-ci me sera toujours plus agréable qu'un autre. Vous en pouvez toucher quelque chose sur ce