<540> chose; le chagrin, la méfiance et ce qu'il y a de semblable, s'en mêlant d'ordinaire pour les en retenir, de sorte que j'en augure que, si même les puissances mal intentionnées tâchaient derechef de couver quelque œuvre d'iniquité, aucune d'elles n'en voudrait mener le branle, par un manque de confiance sur la bonne foi de ses alliés.

Après tout, il faudra au moins que le roi d'Angleterre soit tout honteux de l'énorme fausseté et duplicité de son ministre,1 et il ne pourra guère manquer d'être confus et chagrin d'en avoir permis et, qui plus est, fourni l'occasion à son dit ministre.

Federic.

Nach dem Concept.


3674. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 27 mai 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 5 de ce mois. Vous ne vous épargnerez aucune peine pour savoir, s'il est possible, quelles peuvent être proprement les représentations qu'ont fait faire les cours de Vienne et de Londres à celle où vous êtes. Pour moi, je suis presque persuadé que, si l'Angleterre a fait faire certaines insinuations à la cour de Russie, elle l'aura fait d'une manière fort secrète et, avec cela, doucereuse, prétextant que, n'étant point présentement en fonds, mais se sentant assez dénuée d'argent, elle ne pourrait point se prêter à entrer dans une nouvelle guerre.

Federic.

Nach dem Concept.


3675. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 17. Mai, über eine Unterhaltung mit Blondel, der ihm mitgetheilt habe, dass ihm sowohl der Kaiser und die Kaiserin-Königin in seiner Antrittsaudienz, als der Graf Ulfeld in einer Conferenz, die Friedensliebe des wiener Hofes betheuert hätten; Graf Ulfeld hat dem französischen Geschäftsträger eine den Gesandten in Paris, London und Dresden desfalls zugeschickte Erklärung verlesen. „J'ai témoigné au sieur Blondel que ces pro-

Potsdam, 27 mai 1749.

Ce que vous avez dit au sieur Blondel, dans l'entretien que vous me marquez par votre dépêche du 17 de ce mois avoir eu avec lui, sur les protestations que lui a faites la cour de Vienne, est des mieux dit et pensé; aussi le marquis de Puyzieulx l'a-t-il reconnu lui-même, lorsque le marquis de



1 Klinggräffen sagt in seinem Bericht vom 13. Mai über den Herzog von Newcastle: „Son coup a manqué; pendant quelque temps il a tâché de se sauver en mettant tout sur Votre Majesté, ainsi que le roi d'Angleterre me l'a déclaré positivement; mais je l'ai rectifié par tant de circonstances qu'il n'ose plus du tout toucher cette corde, et qu'il ne lui reste plus qu'un silence embarrassé.“