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s'y agit principalement d'un prêt en argent de quatre millions que la Saxe voudrait faire de particuliers à Hanovre et en Angleterre, sous la garantie du roi d'Angleterre, pour rétablir le crédit de la Steuer en Saxe,

Au surplus, je trouve juste et raisonnable ce que vous me dites dans les post-scriptum de votre dépêche du 3 de ce mois,1 par rapport à l'obligation réciproque relativement à la garantie de l'Angleterre pour la Silésie avec les dettes qui y sont hypothéquées. Mais comme il y a déjà quelques mois que je vous ai instruit de la façon que je m'étais proposé pour acquitter ces dettes et que je vous avais ordonné2 d'en sonder les intéressés pour m'en pouvoir faire votre rapport, je suis surpris de ce que vous n'en avez plus touché mot dans toutes vos relations. Pour vous donc dire, encore une fois, l'intention où je suis de m'acquitter de ces dettes, vous saurez que je ferai payer à Londres en décompte la somme de 200,000 Reichsthaler, argent comptant, au milieu du mois de juillet qui vient, ainsi que vous pourrez vous en instruire plus amplement auprès du marchand Spellerberg à Londres; que je continuerai de payer en décompte, au mois de juillet de l'année qui vient, 300,000 écus; qu'au mois de juillet de l'année 1751 il en sera payé 500,000 écus, et le reste dans le mois de juillet de l'année 1752. Il sera à vous, à présent, de vous concerter avec ledit marchand Spellerberg sur la façon la plus convenable dont on pourra se servir pour insinuer ces mes intentions aux intéressés des dettes hypothéquées sur la Silésie, et pour leur faire accepter mes offres, ce dont vous me ferez votre rapport immédiatement.

Federic.

Nach dem Concept.


3705. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 17 juin 1749.

Tout ce que le marquis de Puyzieulx vous a dit dans l'entretien que vous avez eu avec lui et qui fait le sujet de votre relation du 6 de ce mois, paraît fort juste et des mieux pensé, ainsi que je n'ai nulle peine d'y applaudir. Je suis cependant à mon tour du sentiment qu'il ne faut pas trop se fier à ces belles apparences ni s'y laisser endormir; au moins, les chipotages des deux cours impériales à Dresde pour faire accéder celle de Saxe à leur traité, et la manière pressante dont la cour de Russie, aidée de celle de Vienne, demande l'accession de l'Angleterre



1 Bericht auf den Immediaterlass vom 10. Mai (Nr. 3649). Klinggräffen sagt in dem von ihm erforderten Gutachten: „Il n'est point douteux qu'il ne doive y avoir une réciprocité solide dans l'exécution des engagements... Votre Majesté ne serait point obligée de payer ces dettes, si le cas de l'exécution pouvait exister tout de suite, je dis si Votre Majesté pouvait convaincre d'abord le roi d'Angleterre — je parle toujours du Roi, parceque sa volonté dirige d'une certaine façon la nation de n'avoir pas exécuté sa garantie; mais ce ne sont que malheureusement des suppositions, quoique très évidentes.“

2 Vergl. S. 429.