<580> puisqu'en ce cas on pourrait tâcher d'imputer à la Suède que, quoiqu'elle n'eût procédé à aucun changement dans la forme présente de son gouvernement pendant la première Diète, elle n'en laisserait pas moins pour cela d'y prendre son temps pendant la tenue de quelque autre Diète, et ainsi la Russie sera à même de faire durer pareilles chicanes aussi longtemps qu'elle voudra.

Si, en attendant, la Suède pouvait réussir pour le bien-être de ses affaires, je suis persuadé que cela influerait beaucoup sur celles du reste du Nord et leur donnerait une face toute différente de la présente.

Federic.

Nach dem Concept.


3729. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 30 juin 1749.

J'ai reçu votre rapport du 17 de ce mois. Il est très avéré que les dispositions où se trouve jusqu'ici l'Angleterre à l'égard de la Suède, ne sont encore point du tout fayorables pour celle-ci; mes dernières lettres d'Angleterre me le confirment, portant que le ministère britannique continuait toujours de donner à entendre comme quoi il pensait ne pouvoir faire entièrement fond sur la déclaration de la Suède concernant le maintien de la présente forme de son gouvernement; or, autant qu'on pensera sur ce pied-là en Angleterre, on ne pourra point se flatter que la tempête qui semble menacer le Nord, soit entièrement dissipée.

J'ai cependant grande peine à m'imaginer que la Russie voulût entrer en guerre dès à présent même, et je crois que tout ce qui peut-être pourrait arriver pendant la présente année, serait une promenade que ferait la flotte russienne sur la Baltique, ce qui au fond pourrait être regardé avec des yeux fort indifférents de notre part. B sera bon au reste que la Suède se prépare toujours d'avance à voir encore de plus grandes ostentations que ne le sont les présentes, et force de fanfaronnades de la Russie, après le décès futur du roi de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


3730. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 30 juin 1749.

Il m'a été d'autant plus agréable de voir par votre dépêche du 21 de ce mois, parceque vous m'y mandez que le sieur Blondel vous avait lu les dépêches qu'il venait de recevoir du marquis de Puyzieulx, que j'ai pu m'en confirmer que le ministère de France allait droit avec moi