<7> mon égard, nous pourrions facilement convenir sur d'autres articles et nous combler réciproquement d'amitié et de complaisances.

Quant à la marche des troupes russes, je me réfère à ce que je vous en ai déjà écrit, qui est que les Puissances maritimes en disposeront absolument, comme de troupes à leur solde, sans attendre le consentement de l'Impératrice-Reine.

Federic.

Nach dem Concept.


2894. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 15 janvier 1748.

J'ai vu entre autres, par votre dépêche du 30 de décembre dernier, ce que vous avez fait entendre à l'ami intrépide1 à l'occasion des événements peu favorables qui pourraient arriver aux 30,000 Russes et qu'il serait bon de mettre à profit contre le Chancelier. J'en conviens avec vous. Toutefois serait-il à souhaiter que le comte Bestushew eût d'autres ennemis que ceux qu'il a effectivement, qui ne sauraient lui nuire à cause de leur peu de crédit, et je suis persuadé que, quand même lesdites troupes russiennes essuieraient quelque échec ou bien feraient des pertes telles qu'elles pourraient être, le Chancelier ne manquerait pas de moyens pour cacher à l'Impératrice le fond de l'affaire, pour la retenir dans une espèce d'ignorance à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


2895. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 15 janvier 1748.

J'ai reçu vos dépêches du 29 de décembre dernier et du ier de ce mois de janvier. Je ne m'étonne en aucune façon que le ministère de France regarde aussi tranquillement qu'il semble le faire, les chipoteries pour la paix qui se font en Angleterre; car, l'abbé Aunillon ayant été à Londres,2 les Français ne les ont pu ignorer bonnement et auront sans doute été de la partie. Selon les avis qui m'en reviennent, à l'heure qu'il est, cette négociation doit être regardée comme rompue. Pour ce qui est de ma médiation, vous ne laisserez que d'insinuer au marquis de Puyzieulx, à la première occasion que vous y jugerez convenable, que l'histoire ne fournissait point d'exemple qu'une puissance se soit jamais ingérée pour sa médiation contre le gré de celles qui étaient en guerre; que le ministère de France étant obligé à convenir lui-même que le congrès d'Aix-la-Chapelle n'aurait point lieu et que les Puissances maritimes faisaient leurs plus grands efforts pour faire une vigoureuse campagne — à quel effet elles faisaient venir à grands frais des troupes



1 Lestocq.

2 Vergl. Bd. V, 554. 556.