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3006. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 9 avril 1748.

J'ai appris par votre dépêche du 30 de mars dernier à quel point le comte de Harrach vous a témoigné sa satisfaction sur la complaisance que j'ai eue de nouveau envers sa cour à l'occasion du comte de Frankenberg.1 Je suis bien aise qu'il sache en apprécier le mérite, et je me flatte, après cela, que la cour de Vienne voudra bien aussi de son côté avoir des complaisances pour moi dans les occurrences où je pourrais l'en requérir à l'avenir, puisque, s'il en arrivait autrement, je discontinuerais à coup sûr de me piquer de politesse à son égard. La confusion que vous dites qui règne dans les finances de la cour où vous êtes, n'a point eu de quoi me surprendre, n'ayant pas pu naturellement en penser ni en espérer autrement.

Federic.

Nach dem Concept.


3007. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Finckenstein berichtet, Petersburg 23. März, dass er aus Gesprächen mit Hyndford, Pretlack, Bestushew und Pezold den Eindruck gewonnen habe: „Que la cour de Vienne et le Stathouder [de Hollande] ont travaillé de concert à déplacer le lord Chesterfield,2 comme un homme trop porté pour le système pacifique et trop difficultueux sur l'article des subsides, et que dans le plan de cette intrigue on lui avait destiné pour successeur le lord Sandwich, voyant bien qu'on aurait de la peine de percer avec le lord Granville.“ Bestushew hat dem preussischen Gesandten u. A. gesagt: „Que le comte de Granville était un homme plein d'esprit et de feu, et qu'il était surpris qu'il n'en eût pas été question dans cette occasion.“

Potsdam, 9 avril 1748.

Je suis fort satisfait de la contenance que vous avez faite, ainsi que vous me le mandez par votre dépêche du 23 de mars dernier, à la conversation des deux ambassadeurs Hyndford et Pretlack; je suis de même très content de tout ce que vous me marquez à cette occasion. Comme le général Bernes vient de se congédier de moi, il partira sans doute en peu d'ici. J'approuve au reste la conduite circonspecte et sage que vous avez eue, en vous tenant clos et couvert avec le Chancelier sur l'affaire du Danemark, pour empêcher qu'il n'y fit couler de son fiel, en donnant à vos insinuations une interprétation fausse et sinistre. Je viens de donner mes ordres là-dessus, pour qu'on laisse absolument tomber ladite affaire.3

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 62.

2 Vergl. S. 53 Anm. 2.

3 Vergl. S. 34.