<86> cas, s'il en était besoin, vous pourriez donner à entendre à l'Ambassadeur d'une manière bien polie.

Federic.

Nach dem Concept.


3025. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 25 avril 1748.

Je ne vous ai rien reproché, quant au contenu de votre dépêche du 20 de ce mois,1 mais j'ai bien voulu vous rendre alerte à cette occasion, pour que vous soyez extrêmement sur vos gardes à vous garantir en tout temps contre les menées sourdes et contre les trames et tracasseries du premier ministre, Brühl, que vous pouvez compter fermement qu'il n'omet en aucune rencontre. Vous devez au reste ne point vous embarrasser de ce que les troupes auxiliaires russiennes viennent de faire halte en Pologne, et vous considérerez plutôt que, les Puissances maritimes donnant des subsides pour ces troupes, ni la cour de Dresde ni qui que ce soit d'autre n'en pourra disposer. On ne saurait, après un dégel qui a gâté et rendu difficiles les chemins, avancer comme l'on pourrait le vouloir, avec une armée. C'est là précisément lè cas où se trouve le corps russien en Pologne, outre qu'il est nécessaire qu'un corps tel que le susdit se fixe un endroit de ralliement pour s'y pouvoir rejoindre.

Federic.

Nach dem Concept.


3026. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 27 avril 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 9 de ce mois. Les fanfaronnades qu'on débite sans nombre là où vous êtes, à l'occasion du corps auxiliaire que la Russie donne aux alliés, ne baisseront que lorsqu'on verra revirer ces troupes, et ce sera alors que les Russes s'apercevront de la nature du gain qu'ils auront fait au jeu qu'ils jouent présentement.

Ce serait un vrai bonheur pour la Suède, si son Roi venait à mourir à cette heure, où par l'absence des forces principales russiennes elle n'aurait point à craindre que la Russie veuille mettre efficacement le moindre obstacle à ce qu'elle jugerait à propos d'établir, après la mort de ce Prince, de plus convenable pour l'intérieur de son royaume. Au reste, je veux bien vous dire que la plus grande partie de ce qu'on



1 Voss constatirt in seinem Berichte vom 20. April, in Erwiderung auf den Erlass des Königs vom 13. April (S. 77 Anm. 2), die Grundlosigkeit der Angaben des russischen Gesandten in Dresden über die Betheiligung von Voss an einer Vorstellung des Issarts' zu Gunsten des Obersten de La Salle.