2936. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 13 février 1748.

Puisque, selon votre rapport du 13 de ce mois, le sieur de Bülow vous a fait la confidence de vous dire que lui, ainsi que le comte de Keyserlingk, avaient été en marché avec Walrave pour acheter sa collection de tableaux au prix de la somme de 40,000 écus, vous pouvez bien dire audit sieur de Biilow, quoiqu'en riant et ironiquement, que, s'il en voulait encore à cette collection pour le prix de 40,000 écus, il n'avait qu'à s'en expliquer; que le marché pourrait alors se conclure aisément et qu'il n'aurait qu'à nommer le lieu où il voulait que ces tableaux lui dussent être remis. Au surplus, vous continuerez à dire à tous ceux qui voudront savoir de vous les motifs de l'arrêt du général major de Walrave, qu'il n'y en avait d'autres dont on l'avait accusé que la mauvaise administration des sommes considérables qui lui avaient été confiées pour les fortifications, et que l'on était après d'en faire la recherche, pour voir s'il serait en état de s'en justifier ou non, et que je déciderais en conséquence.

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Quant à la confidence que Valory vous a faite que ni Aunillon ni aucun autre émissaire de la France n'avait été en Angleterre,34-1 elle m'est assez indifférente, puisqu'il ne m'importe guère s'il y en a été ou non. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



34-1 Vergl. Bd. V, 554. 556.