2957. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

<44>

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 14. Februar: „Votre Majesté aura vu par mes précédentes qu'on n'a pas fait difficulté d'avouer ici que l'on était d'accord avec le roi de Pologne sur le passage des troupes russiennes par le royaume de Pologne, ainsi qu'il n'est point douteux que le refus qui en a été fait au chevalier Williams, ne soit un simple jeu concerté entre les cours de Pétersbourg, de Londres et de Dresde.“

Finckenstein berichtet, Petersburg 6. Februar : „Il est manifeste que les cours de Dresde et de Pétersbourg s'entendent sous main. Voici cependant le langage que le sieur Pezold et le sieur Funck ont tenu successivement sur cette affaire [la marche des troupes russes], Dès le commencement de la négociation, ils faisaient les ignorants et les incrédules, affectant même de dire, avec une sorte de franchise apparente, que les ambassadeurs et le ministère russien leur en faisaient un profond mystère, et que cela même les faisait douter de la chose, puisqu'il faudrait bien qu'on s'adressât à leur cour pour le passage des troupes. Voilà le discours qu'ils ont tenu très longtemps et, pour ainsi dire, jusqu'à la signature du traité; alors ils ont fait les surpris,

Potsdam, 24. Februar 1748.

Der König befiehlt, dem Marquis Valory in den Gesandtschaftsberichten aus Wien und Petersburg vom 14. und 6. Februar die auf Sachsen bezüglichen Stellen im Original lesen zu lassen, „damit derselbe von der enormen Duplicité des dresdenschen Hofes um so mehr überzeuget werde. Uebrigens wollen Se. Königl. Majestät, dass dem Baron Chambrier nächstens geschrieben werden solle, es wurde ein neuer englischer Gesandter nach Berlin kommen, wogegen Se. Königl. Majestät wiederum den von Klinggräffen nach London schicken würden. Er sollte dem Marquis de Puyzieulx davon sprechen und zugleich beifügen, Se. Königl. Majestät Hessen ihn zum voraus avertiren, dass die Sachsen und deren Clique von dieser reciproquen Schickung gewiss wieder Gelegenheit nehmen würden, Frankreich allerhand Soup-

témoignant toujours qu'on n'en savait rien à Dresde et que c'était un mystère auquel ils ne comprenaient rien. Enfin le ministre anglais a fait la réquisition, ils n'ont pas dissimulé la chose, mais ils ont tâché de se faire un mérite auprès du sieur Saint-Sauveur et auprès de tous ceux que la chose pouvait intéresser, du refus du roi de Pologne, témoignant à la vérité en même temps que, si l'on voulait passer malgré eux, les Polonais n'étaient pas en état de s'y opposer et qu'en ce cas il faudrait bien qu'on fît de nécessité vertu; et c'est de cette façon qu'ils s'en expliquent encore aujourd'hui. Tout cela prouve suffisamment que c'est un jeu concerté entre les deux cours.“

çons desfalls zu insinuiren und die noireste Calomnies von Sr. Königl. Majestät darunter habenden Absichten beizubringen; Dieselbe hofften aber, dass man besser über dieses Sujet denken und einmal über die excessive Duplicité der Sachsen die Augen aufmachen würde.“

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.