3069. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 18 mai 1748.

Le mécontentement que vous dites, par votre dépêche du 30 d'avril dernier, avoir remarqué au comte de Bestushew, aura sans doute été augmenté de beaucoup par la nouvelle de la signature des préliminaires de paix qui s'est faite le 30 du mois dernier entre la France, l'Angleterre et la Hollande, et de la suspension d'armes qui y a été arrêtée aux Pays-Bas. Je me flatte que ces préliminaires signés feront mettre au Chancelier de l'eau dans son vin, pour n'être plus si éminemment impertinent qu'il l'a été jusqu'ici. Il doit de toute nécessité avoir été dérangé au suprême degré, tout ainsi que le parti autrichien et saxon, et il est à croire qu'il aura eu toutes les peines du monde pour faire contenance, si tant est qu'il y ai tréussi, lorsqu'il a su que par les susdits articles préliminaires on s'engageait à moi pour me faire avoir à la paix générale la garantie de la Silésie et du comté de Glatz de toutes les parties contractantes. Vous y aurez apparemment été attentif, pour m'en faire votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.