3115. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 18 juin 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 1erde ce mois. Je suis tout persuadé que la Russie sera obligée de se contenter au moment présent du simple<143> rôle de spectatrice, pour voir comment seront réglées les affaires de l'Europe, et il n'y a point d'apparence qu'elle y procure le moindre petit changement en sa faveur, quoi qu'elle fasse d'ailleurs pour y influer. Vous ne chargerez plus vos relations de l'affaire du colonel de La Salle,143-1 cette bagatelle ne méritant aucune attention de ma part. Au reste, comme j'ai pris la résolution d'envoyer à Pétersbourg le conseiller d'ambassade de Goltz, qui est un des pensionnaires143-2 au département des affaires étrangères, et que je l'ai choisi et nommé à cause de ses bonnes qualités, pour qu'il y travaille dans les affaires sous votre direction et y soit formé et routine de la sorte, j'ai bien voulu vous en avertir, vous recommandant de n'épargner aucune de vos peines à son égard, mais de le rendre un sujet capable et habile et de le mettre, le plus tôt possible, au fait des affaires, mon intention étant qu'il vous relève un jour du poste que vous occupez actuellement à la cour où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.



143-1 Vergl. S. 64. 65.

143-2 Vergl. Bd. V, 340.