3230. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

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Podewils übersendet, Berlin 29. August, einen ihm durch den französischen Legationssecretär Abbé Loise überreichten „Extrait d'une lettre de M. le marquis de Puyzieulx, en date de Compiègne 16 août 1748“ folgenden Inhalts:

„M. le marquis de Puyzieulx ayant rendu compte au Roi de ce que M. de Vockerodt avait eu la bonté de faire rapport à M. le marquis de Valory219-2 de la part de Sa Majesté Prussienne pour ce qui regarde la garantie générale de la Pragmatique Sanction, en réciprocité de celle de la Silésie, ce ministre mande que Sa Majesté a été très sensible à cette marque de confiance du roi de Prusse, et qu'elle pense que c'est à Sa Majesté Prussienne à examiner ce qui conviendra le mieux à ses intérêts, le Roi voulant ap-

Potsdam, 31 août 1748.

J'ai vu tout au long, par votre dépêche du 29 de ce mois et les pièces y jointes, la déclaration que vient de nous faire l'abbé Loise touchant la façon de penser de sa cour sur la garantie de la Sanction Pragmatique. Je suis bien aise que la France m'ait fait faire cette déclaration, me trouvant présentement avoir les mains plus libres et déliées par là pour me faire mes convenances, par la garantie de la Sanction Pragmatique, sans que la France puisse jamais m'en faire le moindre reproche. Vous ferez, en

prouver tout ce que ce Prince fera a cet égard; que, la garantie qu'il lui a fait donner dans les articles préliminaires, étant purement gratuite, Sa Majesté Prussienne peut d'autant plus aisément se faire un mérite si elle se détermine à donner cette garantie à la cour, de Vienne; qu'au reste il paraît assez simple que les Puissances maritimes avec la cour de Vienne désirent la garantie du roi de Prusse pour la Pragmatique Sanction.“

Ein anderes von Loise im Auszuge mitgefheiltes Schreiben des Marquis de Puyzieulx, Compiègne 7 août, enthält die Mittheilung von der am 2. August zwischen Frankreich und den Seemächten abgeschlossenen Convention wegen Einstellung des Marsches der russischen Hülfstruppen gegen die Zurückziehung von 37,000 Franzosen aus Flandern und gegen die binnen zwei Monaten zu bewirkende Reducirung der französischen Armee um 37,000 Mann.

attendant, garder avec soin et attention aux archives privées tant la lettre originale du susdit abbé que les pièces jointes à cette même lettre, pourqu'au besoin on soit à même d'en pouvoir faire usage un jour.

Je veux bien, au reste, ne point vous cacher ici que je m'imagine, par ce qu'il m'en paraît, que la France s'est proposé pour but unique à l'heure qu'il est d'avoir la paix à quel prix et à quelles conditions que ce puisse être, et qu'ensuite les choses iront du train qu'elles pourront. Je suis cependant bien persuadé, aussi, que, dès que la France aura entièrement fourni à la carrière qu'elle s'est proposée par la passion immodérée qu'elle a de la paix, ce sera alors qu'elle ouvrira les yeux pour voir que la garantie de la Sanction Pragmatique est sujette à plus de suites qu'elle peut bien ne point vouloir s'en figurer au moment présent. Quant à moi, je n'aurai garde de me précipiter dans l'affaire de cette garantie, et ce ne sera que lorsque je ne pourrai plus reculer pour m'y soustraire de bonne grâce, que je tâcherai d'en tirer tout le meilleur parti possible, par des conditions les plus favorables que je tâcherai de me procurer en accédant à cette garantie. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



219-2 Vergl. S. 190.