3261. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

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Chambrier berichtet, Paris 13. September: „Madame la Dauphine a dit, il y quelque jours, à Madame Adélaïde, sa belle-sœur : »Mon père va avoir bien des peines et des tracasseries; il veut faire

Potsdam, 24 septembre 1748.

Je suis bien aise de la communication que vous me faites par votre dépêche du 13 de ce mois

reconnaître mon frère Xavier pour lui succéder un jour pour être roi de Pologne, et cette affaire donnera à mon père bien de l'embarras.« Madame Adélaïde a rapporté ce discours à la Reine sa mère; laquelle l'ayant dit peu de temps après au roi Stanislas, son père, c'est par le canal de ce dernier que je l'ai appris. Tout ce qui touche la Pologne, remue toujours ce Prince; il ne peut point l'oublier; il serait très fâché que la couronne de Pologne devînt héréditaire dans la maison de Saxe.“

de l'anecdote que vous m'y rapportez. N'étant cependant point possible que vous jugiez là où vous êtes de la propre constitution des affaires de Pologne et du pied sur lequel elles sont montées à l'heure qu'il est, comme l'on se trouve à portée de le faire ici, je veux bien vous dire sur cela pour votre direction que, quoiqu'il soit constant que ce soit le projet du roi de Pologne de vouloir ainsi disposer les choses en Pologne, pour pouvoir espérer d en transmettre un jour la couronne à son fils, le pnnce Xavier, que, premièrement, le roi de Pologne manquant d'argent — point essentiel pour faire quelque chose d'efficace en Pologne — et, en second lieu, la famille des Czartoryski, qui est toute puissante en Pologne, y briguant pour elle même la succession après la mort du Roi et y étant favorisée par la Russie, sans compter les bruits scandaleux qui courent que le comte Brühl est vendu sous main à cette famille — que le roi de Pologne, dis-je, se trouve infiniment éloigné par là de pouvoir se flatter avec fondement d'atteindre au but qu'il s'est proposé, de faire échoir un jour la succession en Pologne à son fils, le prince Xavier.

Federic.

Nach dem Concept.