3290. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 7 octobre 1748.

Votre dépêche du 21 de septembre dernier m'a été rendue. Je ne discontinue point à chaque jour de poste d'exhorter les Suédois à la modération; si après cela ils s'en départent, il n'y aura point de ma faute. J'espère cependant que les circonstances s'achemineront de manière que tout se passera d'une manière paisible et amiable, après la mort prochaine du roi de Suède.

Il faudra sans doute laisser faire le Grand-Chancelier tout ce qu'il voudra concernant les intérêts du Grand-Duc, puisque personne que je sache ne serait en état de l'y contrecarrer. Il n'est point à craindre d'ailleurs que, si l'Impératrice venait à déclarer son mariage avec le comte Rasumowski, cela pourrait nous être nuisible, mais il en arriverait peut-être des inconvénients qui ne laisseraient que de causer de l'embarras à la cour où vous êtes. Vous pouvez au reste entièrement être persuadé qu'il ne s'agira absolument point de l'inclusion de la Russie dans le traité définitif de paix, prêt à conclure à Aix-la-Chapelle, et que même cette dernière n'y sera seulement point nommée.

Federic.

Nach dem Concept.

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