3593. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 8 avril 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 25 mars dernier. En cas que les Turcs voulussent effectivement secourir la Suède, dès que celle-ci se trouverait attaquée, et ne le fissent toutefois qu'en espèces, ils pourraient bien, de la sorte, n'être pas d'un fort grand aide à la Suède; mais, à ce qu'il paraît présentement, les affaires pourront encore se passer assez tranquillement dans le Nord. Comme la cour de Copenhague est résolue d'envoyer ici un ministre de sa part, je l'y attendrai, et, cette mission pouvant fournir occasion d'entrer en négociation, je verrai ce qu'il y aura à faire de convenable pour attirer les Danois dans notre parti; car je suis tout convaincu que pendant les circonstances présentes on ne saurait rien faire de plus à propos que de tâcher de se les gagner. Le moment y paraît être propre présentement, et quand même, pour arriver à cette fin, on pourrait se voir obligé de leur faire quelque modique sacrifice, je crois qu'on ne saurait guère l'éviter, mais qu'il est nécessaire d'en passer par là.

Federic.

Nach dem Concept