3638. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Berlin, 27 avril 1749.

Votre dépêche du 15 de ce mois m'est bien parvenue, et autant que nous en pouvons juger ici, comme au travers de ténèbres, il me paraît aussi que l'orage qui jusqu'ici a semblé menacer le repos du Nord, pourra encore se dissiper cette fois-ci. La cour de Vienne se radoucit beaucoup, mais quant aux Russes, ceux-ci continuent toujours, une fois comme l'autre, leurs démonstrations guerrières. Si au surplus, comme vous me le marquez, il y a une fermentation dans le ministère anglais, il serait fort à souhaiter qu'elle pût mettre le duc de Newcastle hors de place.

Il est surprenant, au reste, et incompréhensible que, pendant que presque tous mes voisins s'arment à l'entour de moi, on puisse prétendre de moi qu'à l'étonnement de tout le monde je ne me conforme pas à leur exemple et que je reste sans m'armer à mon tour. Dès que mes voisins se tranquilliseront et n'armeront pas davantage, je discontinuerai aussi à le faire, et je me garderai bien de leur fournir des prétextes desquels raisonnablement ils puissent prendre des inquiétudes.

Federic.

Nach dem Concept.

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