<100> tenir fondé, pour se rassure à l'égard de l'incertitude où l'on était sur les intentions de la Russie.

Federic.

Nach dem Concept.


3877. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 20 septembre 1749.

La dépêche que vous m'avez faite du 10 de ce mois, m'a été rendue. Mes dépêches de France me font assez sentir que, quoique les ministres de France connaissent assez la faiblesse du sieur Blondel, malgré cela sa présence à Vienne ne me convient guère, mais comme je n'y saurais rien changer, il faut que vous tramiez encore l'hiver avec lui et que vous tâchiez à vous en accommoder, aussi bien que vous pourrez, jusqu'à ce que son successeur viendra le relever.

Quant aux affaires du Nord, on vous aura déjà instruit du département des affaires étrangères en quoi a consisté proprement la déclaration que la cour de Russie a fait faire par son ministre à Stockholm. Quelle qu'elle soit, on s'en aperçoit bien que la Russie a ralenti de sa première ardeur, et puisque ses menaces ne portent que sur des événements éloignés, je crois en pouvoir conclure que l'envie de venir à des extrémités envers la Suède lui est passée, et qu'elle se veut ménager une retraite honorable pour ne point faire trop apparaître qu'elle a fait gratuitement ses démonstrations.

Pour ce qui regarde les nouveaux exercices des troupes autrichiennes, mes officiers qui s'en sont informés,1 m'en ont mis assez au fait, mais je les trouve très différents des nôtres. Ma curiosité principale est à présent de savoir les arrangements domestiques de la cour de Vienne et surtout combien on lui donne de revenus après ses nouveaux arrangements faits, ainsi que vous devez vous appliquer pour vous en faire une idée juste et exacte, afin de pouvoir m'en informer.

Federic.

Nach dem Concept.


3878. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 20 septembre 1749.

L'on ne saurait être plus surpris que je l'ai été, quand j'ai vu tout ce que vous m'avez marqué par votre dépêche du 8 de ce mois concernant la lettre que le marquis de Puyzieulx vous a dit avoir reçue de M. des Issarts à Dresde au sujet d'une indiscrétion que mon ministre là, le sieur de Voss, doit avoir commise. J'avoue sincèrement que je n'entends rien de toute cette tracasserie-là, ni de ce qui l'a pu occasionner; car, pour ce qui est du discours qu'on m'attribue avoir tenu au maréchal de Saxe,2 je vous l'ai déjà dit et je l'ai confirme



1 Vergl. S. 43. 87.

2 Vergl. S. 23. 96.