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faire embarquer à Reval un bon nombre de régiments sur les galères, pour faire une descente à Frédéricsham, nonobstant la mauvaise saison qui approche.“

succès, est perdu pour lui, et j'avoue que je ne sais pas démêler au juste comment il saura entreprendre quelque chose avec succès, ni dans cette année-ci ni dans celle qui suit, après avoir laissé échapper le moment favorable à lui. Comme nous avons le temps d'hiver devant nous, et qu'il ne sera pas aisé d'entreprendre quelque chose avant le mois de juin de l'année qui vient, nous aurons, je crois, en attendant, le loisir de voir et d'apprendre où il voudra porter ses vues. Il est étonnant qu'un ministre tel que le sieur de Swart puisse se comporter de la façon qu'il a fait envers la Suède, et je regarde tout ce qu'il a dit en conséquence au sieur Warendorfi, comme prononcé par un motif de rage et de furie. Enfin, peu de temps développera ce qu'on pourra attendre de la Russie. En attendant, vous pourrez bien insinuer à l'ami connu, quand vous trouverez l'occasion de le faire convenablement, que, quand le Chancelier poussera les affaires aussi loin que le sieur de Swart l'a voulu dire, je croyais que la Russie jouerait un gros jeu.

Federic.

Nach dem Concept.


3885. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 23 septembre 1749-

J'ai reçu à la fois vos dépêches du 9 et du 12 de ce mois. Je suis porté à croire que c'est la déclaration que la cour de Russie a fait faire par son ministre Panin à Stockholm — dont vous êtes déjà informé — qui a causé cet air embarrassé que vous avez remarqué au duc de Newcastle, quand vous l'avez vu la dernière fois, et je crois avoir déjà observé à différentes fois que, lorsqu'il s'agit d'affaires d'une pareille sorte, il fait comme les enfants qui, après avoir fait quelque faux-pas, tâchent de cacher leur mauvaise honte et d'en éluder tout discours.

Tous mes avis, combinés ensemble, confirment unanimement que l'Angleterre n'a point fourni jusqu'ici de sommes en argent à la Russie. Si je n'ose pas vous soutenir cela comme une vérité, il y a pourtant toute la probabilité que jusqu'ici la Russie n'a point tire d'argent de la cour de Londres. Au surplus, vous me rendrez un service signalé, si vous pouviez m'informer exactement et avec précision ce que les articles secrets du traité de 17461 renferment.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. V, 187.