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3897. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 30 septembre 1749.

Monsieur le Marquis de Valory. Je suis satisfait des arrangements que vous me marquez dans votre lettre du 27 de ce mois d'avoir pris pour faire passer sûrement à votre cour les originaux des pièces que je vous ai communiquées. Quant aux chiffres dont je vous ai parlé,1 l'on est après pour les copier exactement, et comme cela pourra être fait à la fin de cette semaine, je souhaiterais bien que vous voudriez passer ici le dimanche qui vient2 pour les prendre vous-même et vous instruire en même temps sur la manière dont il faut se prendre pour en pouvoir faire usage.

Federic.

Nach dem Concept.


3898. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.

Potsdam, 30 septembre 1749.

Je suis bien aise que vous m'ayez fait le portrait du sieur de Rosenkrantz dans votre dépêche du 23 de ce mois. Nous serons d'ailleurs à même ici, dès son arrivée à Berlin, de porter un jugement solide sur sa façon de penser et à quel point sa cour voudra se porter pour entrer dans ce qui pourra lui être proposé de notre part.

Federic.

Nach dem Concept.


3899. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 30 septembre 1749.

Vous pouvez compter là-dessus quand je vous ai dit que c'est la cour de Russie qui tâche d'entraîner en guerre la cour où vous êtes, et qu'il est avéré qu'elle travaille sérieusement de retenir la Russie des démarches indécentes que celle-ci voudra faire contre la Suède. Dans le moment présent, il n'est point l'intention de la cour de Vienne de s'embarquer dans quelque nouvelle guerre, parceque leurs nouveaux arrangements ne sont point encore achevés, qu'elle aimerait bien de voir faits et consolidés avant que d'entreprendre quelque affaire de conséquence. Ce que j'ai bien voulu vous dire en réponse de la dépêche que vous m'avez faite du 20 de ce mois.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Valory berichtet an Puyzieulx, Berlin 30. August: „Je ne sais comment il m'est échappé, l'ordinaire dernier, de ne vous point mander que le roi de Prusse m'avait dit qu'il était parvenu à avoir le chiffre du comte de Kaunitz, qui doit être ambassadeur de l'Empereur auprès de Sa Majesté [le roi de France]; qu'il me le donnerait, à condition, m'ajouta-t-il, qu'on me fera part de tout ce qui pourra m'intéresser Je ne crois pas avoir mal fait de le lui promettre.“ (Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.)

2 5. October.