<13> garderai bien d'envoyer encore en Angleterre de fortes sommes en argent dont je pourrais avoir besoin moi-même, quand il y aurait des troubles au Nord. Ce que je vous ai fait communiquer, par la dernière dépêche du département des affaires étrangères, des avis qui me sont parvenus de Russie, et les ostentations de celle-ci qui vont en augmentant, à ce que vous verrez par une autre dépêche du même département que vous trouverez à la suite de celle-ci, confirment assez les soupçons qu'on a eus que les insinuations que la cour de Londres a fait faire à la Russie relativement aux affaires du Nord, n'ont point du tout été assez nerveuses pour la détourner du dessein qu'elle peut avoir contre la Suède.

Toutes ces circonstances, prises ensemble, me font augurer que, le cas de la mort du roi de Suède venant un jour à exister, une funeste guerre pourra s'allumer au Nord et mettre en combustion toute l'Europe.

Federic.

Nach dem Concept.


3749. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 13 juillet 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 8 et celle que vous m'avez envoyée par estaffette du 11 de ce mois. Je suis toujours fort curieux de savoir à quoi aboutiront les conclusions de la présente Diète à Dresde.

Quant au renouvellement du traité de subsides qui subsiste actuellement encore entre la Saxe et la cour de France,1 j'ai mes raisons d'autant plus fortes pour ne point m'en mêler ni en blanc ni en noir, que cette affaire saurait m'être très indifférente, après que la cour de Saxe est aussi mal intentionnée envers moi qu'elle l'est, de façon que je ne saurais espérer de la faire revenir pour la corriger par des bienfaits de ma part sur sa mauvaise volonté à mon égard, et comme d'ailleurs le premier ministre saxon n'omettrait pas de nuire aux intérêts de la France, dès qu'il y verrait quelque occasion favorable, seulement pour complaire aux cours de Vienne et de Russie, je ne sais s'il ne vaudrait point mieux que la France discontinuât à payer de ses subsides à la Saxe, jusqu'à ce qu'elle sût où elle en est avec cette dernière et qu'elle pût se tenir assurée dudit premier ministre …2

Federic.

Nach dem Concept.


3750. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 15 juillet 1749.

Je suis satisfait de la relation que vous venez de me faire le 5 de ce mois sur différents sujets. Comme j'y ai vu qu'on a nommé le



1 Vergl. Bd. VI, 575-

2 Den Schluss bildet eine Vorschrift für das Chiffriren, wie in Nr. 3748.