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3925. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A LEIPZIG.

Potsdam, 14 octobre 1749.

Votre dépêche du 18 de ce mois m'est bien parvenue. Il faut que, dans l'état désespéré où se trouvent les fonds de la Steuer, vous assistiez de tout votre mieux mes sujets créanciers de ladite Steuer et que vous les appuyiez au possible, sans balancer là-dessus, d'autant plus qu'il est à présumer que le ministre de Hollande, le sieur Calkoen, quand il sera arrivé à Dresde, ne ménagera point les termes pour faire contenter ses compatriotes créanciers de cette Steuer. Vous ne devez non plus les ménager par cette raison, puisque dans une situation pareille à celle de la Steuer de Saxe et de sa mauvaise administration, il vaudra toujours mieux de prévenir que d'être prévenu par d'autres.

Federic.

Nach dem Concept.


3926. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 16 octobre 1749.

Le comte de Podewils, mon ministre à Vienne, m'ayant mandé par la relation ci-close, combien le comte d'Ulfeld avait fait le revêcbe, quand il lui avait présenté un nouveau mémoire relativement à l'affaire du comte Lichnowsky,1 mon intention est que, quand on viendra vous parler à ce sujet, vous deviez répondre en termes convenables que la cour de Vienne n'avait nulle grâce d'alléguer le traité de paix de Dresde, elle qui avait manqué jusqu'au moment présent de remplir les points les plus essentiels de ce traité-là.

D'ailleurs, comme je ne m'ingérais en aucune façon dans tout ce qui plaisait à l'Impératrice-Reine de disposer dans ses possessions à l'égard de ses sujets, je m'attendais qu'on voudrait bien user également de cette façon envers moi, pour ne pas donner lieu à soupçonner que l'on voudrait y ménager un parti et appuyer ceux-là de mes sujets dont, à juste raison, j'avais lieu d'être mécontent.

Federic.

Nach dem Concept.


3927. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 17 octobre 1749.

Monsieur le Marquis de Valory. Je vous adresse encore une pièce secrète qui vient de me rentrer, et qui à la vérité ne contient pas de



1 Die Güter des Grafen von Lichnowsky waren, nachdem der Besitzer gegen seine Pflicht als preussischer Vasall ohne königliche Erlaubniss in österreichische Dienste getreten war, auf Befehl des Königs confiscirt worden, doch hatte der König die Strafe bereits in eine Geldbusse verwandelt. Zwei von Seiten des wiener Hofes in dieser Angelegenheit übergebene Promemoria vom 21. Juni und 9. August 1749 waren Preussischer Seits unter dem 8. Juli und 27. September beantwortet worden.