<145> de Danemark n'ignorant pas que la nouvelle de cette alliance et de la transaction qui vient d'être constatée entre le Prince-Successeur et le Danemark, ne me saurait être que bien agréable. Au surplus, quand l'abbé Lemaire aura parlé au sieur Schulin en conséquence des insinuations que vous lui avez faites à ce sujet, je serais bien curieux d'apprendre de vous de quelle manière celui-ci se sera expliqué envers lui.

Federic.

Nach dem Concept.


3940. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 25 octobre 1749.

Je suis tout content du compte que vous m'avez rendu, dans votre dépêche du 14 de ce mois, de l'entretien que vous avez eu avec les ministres de Suède par rapport à la situation présente de la Finlande. Dans le temps que je vous enjoignais de faire des instances pour qu'on devrait prendre des mesures efficaces pour pourvoir à sa sûreté, les circonstances paraissaient encore si critiques que j'avais tout lieu d'appréhender que la Russie nê tentât de s'en emparer par un coup de vivacité. Mais comme du depuis la face des affaires s'est bien changée, et que je sais à présent, a n'en pouvoir presque plus douter, que la Russie s'abstiendra à entreprendre quelque démarche violente contre la Suède, vous ne devez plus insister à ce qu'on augmente les forces de la Suède en Finlande.

D'ailleurs, je veux bien vous dire que je viens d'apprendre de très bon lieu que la déclaration du sieur Panin a fait un effet bien contraire sur les Suédois que la cour de Russie s'en était promis, et que les partisans de la Russie entre les Suédois se plaignent amèrement de ce que celle-là ait laissé tout le temps au ministère de Suède qu'il avait pu s'arranger avec le Danemark, de sorte que le parti de la Russie en Suède s'en voyait ruiné presque sans ressource. Vous pouvez bien communiquer ces avis-là à la Princesse Royale, ma sœur, en l'assurant quils m'étaient parvenus d'un lieu très impartial.

Federic.

Nach dem Concept.


3941. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 25 octobre 1749.

Votre dépêche du 10 de ce mois m'a été bien rendue. Mes dépêches antérieures vous auront dû apprendre que pour cette fois-ci les doutes que vous avez formés sur la sincérité des ministres anglais sur ce qu'ils ont dit à vous et à l'ambassadeur de France, concernant les dépêches qui leur sont revenues du lord Hyndford, ne sont pas justes,