<148> là la Suède. Aussi ne devez-vous pas vous y arrêter, mais compter qu'il y a présentement plus d'apparence que jamais que les affaires entre la Russie et la Suède pourront être apaisées et conduites à une fin désirable, vu que la cour de Vienne, et principalement celle d'Angleterre, ne veulent, à l'heure qu'il est, point de guerre entre la Suède et la Russie, et que l'Angleterre, quoi qu'il en pût arriver, est bien résolue de ne s'en mêler en aucune façon.

Federic.

Nach dem Concept.


3946. AU SECRÉTAIRE HECHT A DRESDE.1

Potsdam, 27 octobre 1749.

La relation que vous m'avez faite en date du 21 de ce mois, m'est bien parvenue. Parceque mes lettres de Pologne prétendent que le roi de Pologne ne pourrait se dispenser de venir en Pologne pour calmer les troubles qui doivent être sur le point d'éclater, à l'occasion de ce qui s'est passé relativement à la rupture du tribunal de Petrikau, vous devez m'avertir si le roi de Pologne se prêtera aux désirs des députés du clergé en Pologne, arrivés à Dresde, ou s'il trouvera moyen d'esquiver encore ce voyage et de le remettre à un autre temps. Quant à moi, je suis presque de l'opinion que dans les conjonctures présentes le Roi pourrait bien entreprendre ce voyage, vu qu'il est d'ailleurs obligé de se rendre en peu à Fraustadt pour y signer les Universaux pour la convocation des Diétines.

Federic.

Nach dem Concept.


3947. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 28 octobre 1749.

Vos dépêches du 14 et du 17 de ce mois me sont parvenues à la fois, et vous pouvez être très assuré que le duc de Bedford vous a non seulement accusé juste sur la situation présente des affaires russiennes — bien entendu néanmoins que vous en exceptiez le désarmement prochain de la Russie, lequel je ne m'imagine pas qu'il ait lieu aussitôt que le duc de Bedford semble le croire — mais, aussi, que ce que le duc de Newcastle vous a donné à entendre sur ces affaires, est vrai au pied de la lettre et mot pour mot selon qu'il vous l'a dit, de sorte que je ne saurais me dispenser de croire que les Anglais ont agi de bonne foi à cette occasion, dans leurs insinuations et représentations qu'ils ont fait faire à la Russie.

Je m'attends, au reste, de recevoir votre rapport sur le succès de la nouvelle convention concernant les dettes anglaises hypothéquées sur la Silésie.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 104.