<161> et qu'elle sera ainsi de rester tranquille sans intenter quelque chose contre le repos de la Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


3967. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 10 novembre 1749.

Je vous sais très bon gré du rapport que vous m'avez fait de ce que le sieur de Rosenkrantz vous a dit, quand il est venu vous voir pour la première fois, dont j'ai d'autant plus lieu d'être satisfait qu'il y a des choses obligeantes dont il n'a rien touché dans son audience.

Comme il est temps à présent que le sieur de Voss l'aîné1 se rende sans plus de délai à sa destination, vous devez le presser là-dessus et lui enjoindre d'ailleurs qu'il vienne se présenter encore à moi ici à Potsdam, puisque je veux lui parler moi-même avant qu'il parte. Au surplus, je ne saurais me dispenser de vous dire que c'est avec bien de la surprise que j'ai appris que le ministre de Russie, le sieur Gross, est effectivement instruit des instructions expédiées pour le sieur de Voss, en sorte qu'il sait précisément que le sujet principal en roule sur une garantie des États et possessions réciproques. Ne doutez point de la réalité du fait, elle est trop constatée pour que vous ayez lieu d'y hésiter. Mais comme il faut absolument qu'il y ait eu quelque indiscrétion de la part des gens de la chancellerie à ce sujet, ma volonté est que, sans rien dire ou communiquer à qui que ce soit de tout ce que je viens de vous marquer, vous devez faire une perquisition très exacte, pour découvrir ceux qui, par indiscrétion ou par d'autres vues criminelles, ont pu avoir donné lieu à ce que le secret des susdites instructions ait pu passer jusqu'au ministre susmentionné.

Federic.

Nach dem Concept.


3968. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 10 novembre 1749.

Les dépêches que vous m'avez faites du 28 et du 31 du mois d'octobre dernier, me sont entrées à la fois. Quant aux affaires de Russie, je ne saurais que vous renvoyer à tout ce que je vous ai déjà là-dessus par mes dépêches antérieures, et à ce qu'encore le rescrit ordinaire qui vous va arriver à la suite de celle-ci, vous marquera à ce sujet. Ainsi qu'il ne me reste qu'à vous informer d'une nouvelle qui m'est parvenue de Vienne, et qui pourrait mériter attention. Car l'on en marque que dans le temps que les affaires du Nord semblaient rentrer dans la tranquillité, l'Italie paraissait menacée d'un nouvel orage, et que



1 Vergl. S. 83.