<17>

hors; car, pour la faire changer de système, c'est moralement impossible. Le bonheur est que, par impuissance, elle ne saurait faire grande chose, et comme le dérangement des finances doit augmenter de jour à autre, cette cour deviendra toujours moins redoutable. Voilà, Sire, comme je crois devoir penser sur le système de la Saxe, qui, selon toutes les apparences, ne changera pas tant que le roi de Pologne restera en vie; car après avoir vu comment le premier ministre, par la grande confiance [du Roi son maître], se sait tirer d'affaire dans les moments les plus critiques, je ne saurais croire qu'il saurait jamais être disgracié.“

demandes de leur cour. Mon attention à cet égard se fonde principalement pour voir s'il n'y aurait pas moyen de faire obtenir, à cette occasion, à ceux de mes sujets qui ont encore à prétendre de la caisse des Steuern, le remboursement des dettes qui leur en est dû encore.

Federic.

Nach dem Concept.


3756. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 9. Juli, über das, was ihm Blondel von einer Unterredung mit Ulfeld mitgetheilt habe. Ulfeld hat danach zu Blondel gesagt: „Qu'il était moralement sûr que la Russie n'attaquerait pas la Suède cette année, mais qu'il était sûr qu'elle était fortement alarmée des préparatifs qu'on faisait de nouveau en Suède … Qu'il fallait absolument rassurer la Russie; qu'on pourrait le faire au moyen d'un instrument de notoriété publique par lequel la Suède déclarât formellement qu'elle ne changerait rien à la forme de son gouvernement. &'133; Qu'on se contenterait que cet acte fût donné par le Comité Secret, et signé par le Roi et le Sénat; que pour sauver la délicatesse de la Suède, on engagerait la Russie à faire la demande dans les formes; qu'il sentait bien les difficultés de tout cela, mais qu'il n'y avait point d'autre moyen de tranquilliser la Russie … qu'il [Blondel] devait mander ses idées là-dessus au marquis de Puyzieulx, et que ce ministre pourrait de concert avec la Suède, chercher quelque expédient propre à cet effet.“

Potsdam, 18 juillet 1749.

Je vous remercie de l'intéressante relation que vous venez de me faire du 9 de ce mois, et je trouve que les circonstances dont le chancelier d'Ulfeld a accompagné les propos qu'il a tenus au sieur Blondel, sont de nature que, si ce dernier les a rapportés, comme vous le dites, à sa cour, celle-ci ne tardera guère à s'apercevoir du but que peuvent s'être proposé la Russie et ses alliés; car la prétendue déclaration qu'on voudrait que donnât la Suède, leur doit servir sans doute de prétexte, afin de pouvoir, quand ils y croiront le moment favorable, rompre avec la Suède, jugeant, du reste, que quand même la Suède, comme il n'y a nul doute, serait sérieusement intentionnée de ne rien changer à sa présente forme de gouvernement, elle ne voudra ni ne pourra cependant faire pour cela l'humiliante démarche de la déclaration en question, et il est à observer que, dès qu'on demande que cette déclaration se fasse par les États,