<175> rencontre parfaitement bien. Mais ce que je désirerais bien de savoir, c'est la façon de penser des ministres de France par rapport à l'objet le plus important à la cour de Vienne, de faire élire l'archiduc aîné Joseph roi des Romains, dès qu'il aura atteint l'âge qu'il faut pour pouvoir être élevé à cette dignité. Il est vrai que le cas n'existe pas encore et que ce Prince est d'un âge encore trop tendre pour que la cour de Vienne saurait déjà développer ses vues à ce sujet, mais comme elle y pense déjà et qu'elle s'y arrange de loin et sous main, ma curiosité est de savoir de vous comment les ministres de France envisageront cette affaire quand elle existera; ainsi donc vous devez tâcher à démêler leur façon de penser à cet égard. Vous vous garderez cependant bien soigneusement de n'en faire sentir rien au marquis de Puyzieulx, pour ne point réveiller ses soupçons comme si je ne cherchais que de causer de nouveaux embarras à la France, mais de vous informer plutôt par la troisième ou quatrième main, afin de pouvoir me contenter là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


3987. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 25 novembre 1749.

Quoique je convienne parfaitement avec vous de tout ce que vous me marquez dans la dernière dépêche que vous m'avez faite immédiatement, par rapport à la mauvaise volonté de la cour de Vienne contre moi, il est cependant également constaté que l'objet le plus important que l'Impératrice-Reine a présentement devant les yeux, est de faire élire son prince aîné, l'archiduc Joseph, roi des Romains, dès qu'il aura atteint l'âge compétent. C'est là où elle vise principalement, et, selon les apparences, elle voudra voir cette affaire à sa perfection avant que de m'assaillir.

Federic.

Nach dem Concept.


3988. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 25 novembre 1749.

J'ai reçu votre rapport du 3 de ce mois. Il me paraît que vos idées sur la conduite que le Chancelier observera vis-à-vis de la Suède, sont bien justes. B est fort apparent qu'il ne voudra pas dégainer contre la Suède, sentant bien que le fardeau serait trop lourd à la Russie, mais il voudra tenir les choses dans l'incertitude, pour profiter de l'occasion, si jamais l'Angleterre changeait du sentiment où elle est actuellement, et Pousser alors sa pointe. Cependant, il faut se flatter que l'Angleterre,