<178> regarde la froideur que le roi d'Angleterre continue à vous témoigner, et le silence du chevalier Williams par rapport à sa commission pour Berlin,1 je vous dirai que je ne vous laisserai point languir, quand les choses concernant les dettes de Silésie seront réglées et que j'aurai vu. plus clair encore sur le sort que les affaires du Nord auront, et que je pourrais bien vous rappeler alors.

Au surplus, je veux bien suivre le conseil que vous me donnez relativement au payement des trois [termes d']intérêts des dettes de Silésie qui sont à la banque de Londres,2 et vous confirmer en conséquence l'ordre que je vous ai déjà donné de faire payer aux propriétaires cet argent.

Federic.

Nach dem Concept.


3995. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 29 novembre 1749,

J'ai reçu vos dépêches du 19 de ce mois. Le colonel Hallasch ayant imploré mon assistance afin que ses terres en Hongrie lui soient remises, qu'on lui a, selon ce qu'il prétend, confisquées dans l'année 1744 et 1745 en haine de ce qu'il était entré en mon service, selon la copie ci-close qu'il m'a faite, ma volonté est que vous devez précisément vous informer et m'en faire votre rapport si ce qu'il avance relativement à cette confiscation, est fondé ou non. Le dérangement d'esprit où ce pauvre, mais d'ailleurs honnête homme a été depuis quelque temps et dont je ne sais pas s'il en est tout-à-fait revenu, m'oblige de prendre ces précautions pour être sûr de mon fait, quand je voudrais faire faire des remontrances à la cour de Vienne à ce sujet

Sur ce qui regarde le présent que la cour de Gotha vous a fait offrir en considération des peines que vous avez eues dans l'affaire de l'accommodement,3 je vous permets d'accepter ce que le sieur Rehboom vous en doit remettre. Au surplus, vous pouvez compter que je n'oublierai pas les bons services que vous m'avez rendus, et qu'il n'y a que de certaines circonstances qui m'arrêtent encore de vous aider de la sorte que je me le suis proposé.

Selon le train que les affaires du Nord prennent à présent, il y a tout lieu d'espérer que la Suède n'aura actuellement rien à craindre de la Russie et que tout se passera tranquillement, au moins jusqu'a l'événement de la mort du roi de Suède, ainsi qu'il ne nous reste qu'a voir le parti que la Russie prendra alors. Comme je viens d'apprendre de bonne main que l'ordre que l'Impératrice-Reine a donné au prince Louis de Brunswick - Wolfenbüttel pour son retour à Vienne,4 a été



1 Vergl. Bd. VI, 529. 549. 557. 575.

2 Vergl. S. 140. 189.

3 Vergl. S. 44.

4 Vergl. S. 166.