<180> tout ce que le ministère suédois a pu faire de bon et de convenable jusqu'à present.

Je ne saurais cependant m'enrpêcher de vous dire confidemment. pour votre direction, que — ma situation présente étant telle que je ne sais à quoi devoir m'attendre d'une cour aussi ennemie que l'est à mon égard celle de Vienne, et, par ses trames continuelles, de la part de celle de Russie — je m'en trouve dans une impossibilité absolue d'employer quelque somme en argent du côté de la Suède, et que, quelque disposé que je sois d'ailleurs à contribuer de tout mon possible au bienêtre du gouvernement suédois, ne pouvant guère me fier à la bonne volonté de mes voisins, je me vois par là les mains trop liées quant à l'article de l'argent.

En attendant, quoique je veuille bien croire que, quand on en ser.i venu à une nouvelle Diète en Suède, les débats ne manqueront pas de s'y manifester bientôt, je me flatte néanmoins que, le parti français étant aussi puissant et accrédité qu'il l'est, les mal intentionnés s'en verront réduits à ne pouvoir rien tenter avec succès contre lui, et il ne m'est point douteux que la France ne dût pas manquer alors de faire tous les efforts pour tâcher de conserver la supériorité dudit parti qu'elle se trouve avoir actuellement en Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


3998. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 17. November: „Il faut que le marquis de Puyzieulx ait eu une raison particulière pour me dire, il y a quelques jours, comme il fit : « Au bout du compte, le roi de Prusse est bien le maître de dire ce qui lui plaît, et ce que nous en avons fait à son égard, sur ce qui s'est dit à Dresde,1 n'a été qu'une explication que, par des intérêts communs, comme ceux du Roi votre maître et les nôtres, il a paru nécessaire d'avoir. » Le marquis de Puyzieulx aura peut-être senti de lui-même ou par quelque chose qu'il aura reçue du marquis de Valory, que Votre Majesté n'était responsable de Ses discours à personne. Si je trouve une occasion de le faire convenir, de nouveau, de cette vérité, je tâcherai de le faire, en termes aussi polis et amiables que la chose peut le permettre, et sans le blesser.“

Potsdam, 29 novembre 1749.

Ce que le marquis de Puyzieulx vous a déclaré à mon égard, en conséquence du rapport que vous m'avez fait du 17 de ce mois, me suffit, en sorte que, si l'occasion ne s'est plus trouvée jusqu'ici pour le faire convenir, de nouveau, de ce dont il s'agit, mon intention est que vous ne devez plus y toucher et laisser reposer tout ce qui y a du rapport.

Au surplus, vous devez m'informer si le crédit de la marquise de Pompadour influe dans les affaires étrangères ou si celles-ci sont hors de sa portée. Vous devez m'instruire d'ailleurs si les sieurs Monmartel et Paris-Duverney la gouvernent encore, ou si elle a pris



1 Vergl. S. 100 ff.