<184> ce ministre quelque ressentiment de ce qu'il avait donné un tour et explication tout différents aux bons offices et remontrances que le ministère turc avait employés d'une manière amiable et égale tant envers le ministre de Russie qu'envers celui de Suède — j'ai bien voulu vous en informer, afin que vous en puissiez faire confidence au marquis de Puyzieulx, ajoutant que cet avis m'était revenu tel que je l'avais marqué à vous, et qu'il saurait juger, lui, s'il pouvait être fondé ou s'il était peut-être de la façon des ministres de Vienne.

Vous lui communiquerez, encore, confidemment qu'il m'était revenu par un canal bien sûr que le chancelier Bestushew était sur le point d'envoyer un courrier à Stockholm au ministre de Russie, le sieur Panin, afin de lui porter un nouveau mémoire à présenter au ministère de Suède, en conséquence duquel la Russie offrait une convention à la couronne de Suède par laquelle la Suède devait garantir à la Russie le traité de paix de Nystad et principalement la forme de gouvernement qui y a été établie, et que la Russie s'en chargerait également de garantir la succession au trône établie en Suède; particularité dont j'avais cru ne pouvoir point me dispenser de faire communication au ministre de Suède à ma cour, afin d'en prévenir la sienne, pour en être informée à temps et pour pouvoir prendre ses mesures là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4003. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 2 décembre 1749.

Je suis dans l'attente d'apprendre de vous en quoi sauront consister es nouvelles intéressantes dont le comte Ulfeld a averti d'avance le sieur Blondel que la première poste de Constantinople en apporterait, selon votre dépêche du 22 du mois passé de novembre.

En attendant, je sais par un bon canal que le comte Ulfeld s'est déjà laissé aller de dire à quelqu'un de ses confidents qu'il en savait d'avance que la Porte avait pris en mauvaise part que le ministre de Suède à Constantinople s'était vanté de pouvoir se reposer sur l'assistante de la Porte, que celle-ci avait même fait connaître à ce ministre quelque ressentiment de ce qu'il avait donné un tour et une explication tort différents aux bons offices et remontrances que le ministère turc avait employés d'une manière amiable et égale tant envers le ministre de Russie qu'envers celui de Suède.

Comme je connais assez la manière dont le comte Ulfeld fait broder les nouvelles de Turquie, et qu'il n'en fait transpirer que ce qui lui en paraît convenable, je ne me fierai à celles-ci qu'à d'autres enseignes.

Pour ce qui concerne les états des différents branches des revenus de l'Impératrice-Reine que je désire d'avoir de vous, je ne trouverai