<191> ne jurerais point qu'elles ne sauraient changer de sentiment, dès que les conjonctures leur paraîtraient plus favorables. Je ne vous remarque tout ceci que pour vous avertir d'envisager les choses dans leur vrai point de vue, et de former vos idées plutôt sur le vrai état des choses que sur des suppositions fausses.

Federic.

Nach dem Concept.


4014. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.

Berlin, 9 décembre 1749.

J'ai été bien aise d'apprendre par votre rapport du 29 de novembre dernier que l'abbé Lemaire pense pouvoir être moins inquiet qu'auparavant sur l'affaire concernant le comte de Lœwendahl;1 aussi est-il à souhaiter, pour plusieurs bonnes raisons, que l'affaire en question vienne à tomber entièrement.

Comme, au reste, je serais fort curieux de savoir sur quel pied le baron de Rosenkrantz parle, dans ses rapports à sa cour, des affaires d'ici, si c'est d'une manière favorable ou non, ce me serait un vrai plaisir si vous pouviez m'en mander quelque chose avec précision, en observant toutefois de n'en faire votre rapport qu'à moi seul immédiatement et sans en envoyer des duplicata au département des affaires étrangères.

Federic.

Nach dem Concept.


4015. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 13 décembre 1749.

Vous jugez bien quand vous n'envisagez les bruits qui vous sont revenus d'un nouveau orage qui s'apprête en Italie,2 dont vous me parlez dans votre relation cotée du numéro 97, que comme des visions de quelque politique désœuvré; au moins me paraissent-ils tels. Nonobstant de cela, je veux bien vous dire, quoique pour votre seule et unique direction, qu'il m'est revenu d'assez bon endroit que le ministre sardinois qui est à Madrid,3 doit être entré dans des ouvertures relatives aux affaires d'Italie avec le ministère espagnol, afin de porter la France, par l'impulsion de l'Espagne, à ne point s'opposer à ce que le roi de Sardaigne accrochât encore à ses possessions, aux dépens des Génois, le marquisat de Final, que l'Impératrice-Reine lui avait autrefois cédé par le traité de Worms. Mais comme la France ne voudra du tout Permettre à ce qu'on usurpât Sur les Génois, ni à ce que le roi de Sardaigne s'agrandît autrement qu'aux dépens de l'Impératrice-Reine, il est à présumer que cette affaire n'aura pas de suites, puisque je suis



1 Vergl. S. 185.

2 Vergl. S. 167.

3 Osorio.