<201> quelque chose avec exactitude, je vous aurai bien de l'obligation si, nonobstant de cela, vous sauriez parvenir à satisfaire ma curiosité là-dessus; d'ailleurs j'ai ouï dire à quelqu'un qui prétend être au fait des nouveaux arrangements de finance de la cour de Vienne, que la perception des revenus va assez mal et irrégulièrement, que les provinces en restent en arrière, en criant qu'on les a surchargées pour qu'elles sauraient jamais s'acquitter des taxes qu'on leur avait imposées.

Quant aux affaires du Nord, tant qu'on ne s'amusera qu'à demander des déclarations par écrit, cette guerre de plume ne m'importera pas beaucoup.

Federic.

Nach dem Concept


4036. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Berlin, 27 décembre 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 4 de ce mois. Pour ce qui regarde la situation présente des affaires du Nord, je suis persuadé que, si la cour de Vienne continue de s'employer sérieusement à modérer les desseins violents du chancelier Bestushew contre la Suède, ce n'est point par affection pour celle-ci, ni que ladite cour veuille déraciner les semences de division entre les deux cours, mais parceque les affaires générales de l'Europe ne se trouvent pas dans une situation qu'une guerre dans le Nord puisse convenir à ses vues, et que son jeu exige plutôt de laisser sous la cendre le feu qui couve dans ces contrées-là, en entretenant la chicane entre la Suède et la Russie, de manière qu'elle puisse le souffler et faire éclater la flamme toutefois quand elle verra le moment propre pour en profiter et pour prendre part à la guerre, sans y hasarder trop du sien.

Federic.

Nach dem Concept.


4037. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 27 décembre 1749.

J'ai reçu votre dépêche du t2 de ce mois, à laquelle je dois vous dire en réponse que vous ne sauriez mieux faire que de faire toutes les remontrances convenables au ministère de Suède, afin qu'il voulût bien ne point s'amuser à d'aussi pauvres conclusions que le sont celles qui se trouvent énoncées dans votre susdite dépêche: tout chacun qui connaît le chancelier Bestushew, saura combien peu il prend en considération la mortalité des bestiaux en Livonie et qu'il ne s'arrête point dans ses vues, quand bien même des provinces entières de la Russie s'en voient réduites à la plus grande misère.

Federic.

Nach dem Concept.