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également trop au fait de toutes les intrigues de cette cour-là pour qu'ils la prennent jamais que pour ce qu'elle vaut, et si, après cela, la France veut encore jeter son argent avec la Saxe, il ne me saurait être que fort indifférent.

Federic.

Nach dem Concept.


4070. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 17 janvier 1750.

Dès que la cour où vous êtes ne se voit avancée davantage par ses nouveaux arrangements que vous le rapportez par votre dépêche du 7 de ce mois, il en paraît suffisamment que ces arrangements ne l'ont pas rendue jusqu'ici bien formidable.

Pour ce qui regarde la Russie, je veux bien vous dire pour votre direction qu'il m'est revenu de très bon lieu qu'outre les cris qu'elle voudra jeter de toute espèce et les ostentations qu'elle pourra être intentionnée de continuer à l'approche du printemps de la présente année, elle n'entreprendra pour cela rien de réel contre la Suède.

Milord Hyndford vient d'arriver ici, il s'y tient néanmoins clos et couvert.

Au surplus, il vous doit être permis de donner à entendre, là où vous êtes, avec grâce, que j'étais intentionné de faire pendant l'été prochain un voyage en Prusse et qu'à l'approche de l'automne je ferais un tour en Silésie, ce que cependant vous direz sans affectation et uniquement pour y préparer les esprits.

Federic.

Nach dem Concept.


4071. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT - PÉTERSBOURG.

Berlin, 17 janvier 1750.

Je suis bien content du détail instructif que vous m'avez marqué dans votre dépêche du 25 du mois dernier au sujet de la conversation que vous avez eue avec l'ami connu, et j'applaudis en particulier à la réponse que vous lui avez donnée que je ne saurais appuyer auprès de la Suède une proposition qui blessait directement sa dignité et son indépendance.1 Pour ce qui est des rapports qu'on a faits à l'Impératrice, comme si j'avais fait arrêter des officiers livoniens actuellement en mon service, parcequ'ils avaient voulu se congédier, vous pouvez les traiter envers le susdit ami comme absolument faux et controuvés. Au



1 Vergl. S. 187.