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4073. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

[Berlin, 18 janvier 1750].

J'apprends que Gross veut aller à Potsdam demain. Je vous prie de lui écrire qu'après la conduite qu'il a tenue ici, je le priais de n'en rien faire. B ne faut point qu'il y aille, et vous tâcherez de l'empêcher.1

Federic.

Nach der Ausfertigung ( „praes. 18 janvier 1750 à 11 et demie du soir“ ). Eigenhändig.


4074. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 20 janvier 1750.

J'ai reçu votre dépêche du ro de ce mois, et vous pouvez croire véritables les avis qui me sont revenus qu'il y a eu en Bohême une émeute parmi le peuple et qu'il s'y est trouvé nombre de paysans qui se sont retirés dans les forêts pour se soustraire de la sorte aux nouveaux impôts; mais je suis bien persuadé qu'on prend toutes les précautions imaginables à Vienne pour que des affaires de cette nature ne puissent s'y ébruiter.

Au surplus, on dit que la cour de Vienne est intentionnée de faire marcher encore quelques troupes en Italie; ce sera toutefois vous qui saurez le mieux approfondir, là où vous êtes, pour combien les bruits qui en courent, peuvent être fondés ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


4075. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 20 janvier 1750.

J'ai été charmé d'apprendre par votre dépêche du 9 de ce mois que vous croyiez pouvoir juger que les nouvelles renfermées dans les lettres de Constantinople dont vous y parlez, aient été plus favorables que les envieux et jaloux de la France et de ses alliés s'étaient efforcés pendant un temps de vouloir le faire accroire.

J'en suis d'autant plus content que, si ces nouvelles n'eussent point été satisfaisantes, cela n'aurait pu manquer de former une circonstance assez dangereuse.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Podewils schreibt darauf an Gross, Berlin 18. Januar: „Comme le Roi a appris que vous aviez dessein d'aller demain faire un tour à Potsdam, Sa Majesté m'a fait entendre qu'après ce qui s'était passé à l'égard de votre correspondance avec plusieurs officiers de son armée et même avec ceux qui sont en garnison à Potsdam (vergl. S. 199) vous lui feriez plaisir de n'y point aller, pour ne point faire naître de nouveaux soupçons comme si c'était une suite de cette même correspondance.“