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4076. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Friedrich von Voss berichtet, Kopenhagen 10. Januar: „M. de Schulin a dit au baron de Fleming que les insinuations du baron de Korff se rapportaient uniquement aux moyens de faire cesser la mésintelligence qui régnait entre sa cour et la Suède et de rassurer la Russie contre les appréhensions qu'elle avait du rétablissement de la souveraineté dans ce royaume; qu'on lui avait répondu que Sa Majesté Danoise verrait avec plaisir qu'elle pût contribuer par ses bons offices à aplanir les différends qui paraissaient subsister entre les deux cours, mais qu'elle n'entrerait en rien qui pût blesser l'indépendance de la Suède … Le ministre de Suède prétend que M. de Schulin lui a parlé avec tant de cordialité et de franchise qu'il ne pouvait pas se défier de cette cour.“

Berlin, 20 janvier 1750.

Vos dépêches du 6 et du 10 de ce mois me sont bien entrées, et j'ai été très satisfait du détail que vous me faites, dans la dernière de ces dépêches, de la conversation en question qu'a eue le ministre de Suède avec le sieur de Schulin, étant bien aise de voir par là que la cour de Russie a échoué à cet égard dans ses pernicieuses vues.

Pour ce qui est de l'alliance à conclure entre la cour de Danemark et moi, l'abbé Lemaire venant de recevoir des ordres aussi positifs de sa cour à cet égard, mon intention est que vous laissiez uniquement à ce ministre de France le soin de diriger, de façon qu'il le jugera le plus convenable, l'affaire de la conclusion de ladite alliance, et que vous vous conformiez là-dessus en tout à ses sentiments. Au surplus verrais-je avec plaisir que vous puissiez occasionnellement approfondir encore en quoi peuvent proprement avoir consisté les propositions que la cour de Russie a fait faire en dernier lieu par son ministre de Korff à celle de Copenhague.

Federic.

P. S.

Comme la dépêche que vous m'avez faite du 13 de ce mois, vient de m'être rendue, je vous fais un gré particulier de l'avertissement que vous m'avez donné relativement aux bons sentiments de M. de Schulin, de même qu'aux insinuations malignes que mes ennemis ont tâché de faire à la cour de Danemark, en m'attribuant une façon de penser sur elle qui m'est tout-à-fait étrangère. Je m'aviserai là-dessus et j'espère de trouver l'occasion de parler moi-même au sieur de Rosenkrantz d'une manière qu'il aura lieu d'en être content et d'en faire un rapport favorable à sa cour.

Nach dem Concept.


4077. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 20 janvier 1750.

J'ai reçu vos dépêches du 2 et du 6 de ce mois et je tiens pour très fondés les sentiments qu'elles renferment de votre part sur les vues