<229> à cet égard, et de lui ouvrir les yeux sur les conséquences qui en résulteront relativement à l'Empire et à la France même, quand les cours de Vienne et de Londres se verront par là à même de faire souverainement leurs volontés dans l'Allemagne. Cela servirait, au moins, que ledit ambassadeur ne négligeât pas tout-à-fait de diriger son attention sur cette affaire.

J'ai donné mes ordres aux ministres du département des affaires étrangères, afin de faire faire régler vos comptes avec la caisse de légation à votre satisfaction. Au reste, je veux bien vous dire que je ne saurais rien changer aux arrangements que j'ai pris par rapport aux termes et aux sommes que j'ai destinées pour payer les dettes de la Silésie et dont je vous ai déjà instruit par mes dépêches antérieures, sur quoi vous pouvez vous régler.

Federic.

Nach dem Concept.


4086. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 26 janvier 1750.

Venant d'apprendre, par la relation que vous m'avez faite du 16 de ce mois, ce qui s'est passé relativement à la déclaration que le sieur Panin a faite au ministère de Suède, je vous sais bon gré de ce que vous m'en avez d'abord informé, en attendant que vous tâchiez de m'instruire de tout le détail du mémoire que Panin a présenté,1 aussi bien que de la réponse qu'on fera là-dessus. Je présume que ledit ministère s'en concertera avec l'ambassadeur de France, à qui sans doute les ordres de sa cour seront arrivés à cet égard. Au surplus, cet événement doit justifier auprès les ministres de Suède la justesse des nouvelles que je leur ai fait communiquer;2 aussi pourront-ils compter que tout ce que je leur fais communiquer de nouvelles, me revient de fort bonne main, ainsi qu'ils pourront toujours tabler là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4087. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 26 janvier 1750.

Je suis tout-à-fait dans les mêmes sentiments que ceux que le marquis de Puyzieulx vous a déclarés relativement aux affaires du Nord, en conséquence de la relation que vous m'en avez faite du 16 de ce mois, et je suis persuadé que la Russie fera les mêmes bruits et les mêmes démonstrations envers la Suède pendant le cours de cette année qu'elle a faites l'année passée, sans qu'il en résultera quelque chose de réel.



1 D. d. Stockholm 4. Januar a. St. 1750.

2 Vergl. S. 181. 214.