<233>

4090. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewüs berichtet, Berlin 29. Januar, nach Empfang des Entwurfs zu der Antwort auf die Denkschrift Valory's: „Tout ce qu'on peut dire sur ce sujet, y  est si bien et si solidement épluché et détaillé, et mis dans un si grand jour, que je ne vois pas ce qu'on y pourrait ajouter, a moins que Votre Majesté ne trouve à propos de faire glisser encore à la fin de cette réponse, par rapport à l'envoi d'un ministre de Sa part à Constantinople sur lequel la France paraît insister si fortement et dont elle croit nécessaire le départ dans le moment présent, que, vu le peu d'empressement que la Porte témoigne maintenant d'entrer dans des liaisons avec Votre Majesté, ce serait augmenter les soupçons de la Cour Ottomane que de se presser tant d'y envoyer un ministre, dans ïe temps où l'on paraît déjà craindre à Constantinople qu'on ne veuille entamer la Porte dans des querelles étrangères, et que d'un autre côté on exposerait trop le secret d'une négociation dont le succès paraît encore fort douteux et fort indécis, si l'on voulait envoyer quelqu'un, à l'heure qu'il est, à Constantinople …

Au reste, je crois que l'intention de Votre Majesté sera sans doute qu'on réponde en Son nom à la lettre du comte Desaîleurs, adressée à Elle, par une réponse obligeante … Je minuterai toutes les pièces moi-même, mais comme ma main est devenue un peu tremblante depuis mes incommodités,1 j'espère que Votre Majesté voudra permettre que le conseiller privé Vockerodt, de la discrétion et fidélité duquel j'ose répondre comme de moi-même, et dont le caractère est plus beau et la main plus lisible, puisse les mettre au net, sans qu'aucun commis de la chancellerie v mette la main.“

[Berlin, 30 janvier 1750].

On peut ajouter qu'on diffère l'envoi d'un ministre jusqu'au temps que nous verrons quelque chose de plus positif de la part des Turcs.

Vous pourrez de même faire dresser la lettre au comte Desalleurs,2 mais comme vous ne sauriez l'écrire, il faut que Finck s'en charge, et vous aurez soin de faire expédier le tout en conséquence.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung (praes. 30. Januar) in Dorso des Berichts.


4091. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 30 janvier 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 19 de ce mois et je suis presque porté à croire que le ministère de France veut paraître plus content qu'il n'a



1 Vergl. Bd. VI, 154. 161.

2 Vergl. Nr. 4096 S. 236.