<241>

En attendant, je suis tout-à-fait persuadé que rien ne saura être plus convenable dans ces circonstances que le langage ferme que la France tient, à ce que vous me marquez, envers le ministre anglais, et que, quand même le roi d'Angleterre aurait envie de troubler la tranquillité de l'Europe et en particulier du Nord, la fermeté de la France seule pourrait l'en retenir. Voilà ce que j'ai à vous dire sur ce sujet, dont vous ne manquerez pas de faire un usage convenable.

Federic.

Nach dem Concept.


4103. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 3 février 1750.

Vos dépêches du 24 et du 27 de janvier dernier me sont successivement bien entrées, et j'approuve parfaitement que vous vous conformiez en tout aux sentiments de l'abbé Lemaire, relativement à la négociation de l'alliance entre moi et le Danemark, et que vous ne vous engagiez pas plus loin qu'il ne le trouve à propos. Je suis, en attendant, fort curieux de savoir le biais que l'abbé Lemaire voudra tenir, pour réussir dans la négociation de l'alliance en question.

Federic.

Nach dem Concept.


4104. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 6 février 1750.

Les soupçons que vous marquez d'avoir, en conséquence de votre dépêche du 20 du mois dernier passé, touchant les secours en argent que la cour de Londres fournit secrètement et sous main à la Russie pour la soutenir en quelque façon de continuer ses démonstrations guerrières, me paraissent des mieux fondés; au moins serait-il incompréhensible comment la Russie, dans l'état délabré de ses finances, aurait pu sans cela soutenir le fardeau des dépenses qu'elle a été obligée de faire pour l'entretien de ses ostentations.

Au surplus, les directeurs de la dette de Silésie ont craint bien frivolement que les actions que j'ai fait jadis acheter, ne retournassent dans le public; ils n'auraient eu qu'à voir une de ces obligations que j'ai fait déposer auprès du sieur Spellerberg, pour être convaincus de la droiture de ma façon d'agir à ce sujet, et ils se seraient d'abord aperçus que chacune de ces obligations a été signée de la main propre du sieur Andrié, pour les mettre hors du commerce et pour empêcher par là qu'elles ne sauraient jamais plus retourner dans le public.

Federic.

Nach dem Concept.