<244>

Quant aux affaires du Nord, je suis tout-à-fait persuadé de la mauvaise intention de la Russie contre la Suède, en cas que celle-ci refuse de se conformer à ses désirs, j'ai pourtant de la peine à croire que la cour de Vienne voudra entrer aussi avant dans cette affaire que la cour de Pétersbourg paraît le désirer.

Federic.

Nach dem Concept.


4108. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 7 février 1750.

J'ai vu par votre dépêche du 27 du mois passé de janvier le précis1 [de la réponse] que le ministère de Suède va faite au mémoire du sieur Panin, et je serai bien aise de l'avoir in extenso. Elle a mon approbation, et naturellement la cour de Russie devrait s'en contenter; mais comme ce sont des gens très inconsidérés, l'on ne saurait point compter s'ils en seront satisfaits; il y a plutôt à croire qu'ils en feront bien du bruit et qu'ils agaceront la Suède au possible.

Dites au comte de Tessin qu'il doit être fermement persuadé que l'intention de la cour de Russie n'est nullement de se procurer une retraite honorable, mais de pousser plutôt l'affaire aussi loin qu'elle le pourra, et que certainement elle reprendra ses ostentations tout comme auparavant, dès que la saison le permettra.

Federic.

Nach dem Concept.


4109. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 7 février 1750.

La façon désobligeante avec laquelle la cour où vous êtes agit envers la personne du sieur de Greiffenheim,2 ne me surprend point, par l'insolence que je lui connais, et parcequ'elle est déjà accoutumée de n'avoir nul ménagement pour des gens qu'elle aurait bien raison de ménager.

Comme je sens très bien qu'il y aura, le printemps qui vient, bien des vacarmes encore, vous devez mettre votre principale attention à bien, observer tous les arrangements que la cour de Russie fait faire à ce sujet; et surtout, par rapport à la Suède, si la Russie augmentera le corps de troupes qu'elle a dans sa Finlande, de même comment elle disposera de sa flotte. D'ailleurs vous ferez votre possible pour dé-



1 Vergl. S. 238. Rohd's Bericht vom 27. Januar fügt über den Inhalt noch hinzu : „Qu'on y fait connaître à la Russie sans détour que non seulement le septième article, mais tout le traité de Nystad a été aboli par la guerre postérieure; que les protocoles des conférences d'Åbo montrent en évidence, par rapport audit article en particulier, qne les commissaires russiens s'en sont désistés.“

2 Vergl. S. 126.